Pour Lanvin Homme, Alber Elbaz et Lucas Ossendrijver ont imaginé les silhouettes de la collection automne hiver 2014 « Comme des reflets de la personnalité de chacun des modèles. En affirmant leur authenticité, ils esquivent l’anonymat d’un monde globalisé par Internet. Cette collection, ancrée dans le présent, joue sur les proportions, les coupes, les matières et les couleurs “digitales“. Une liberté, luxe véritable, à l’écoute des besoins de l’homme d’aujourd’hui. Tout est donc question d’options et de choix dès les premiers passages ».
Un manteau tout en volume et sans doublure. Un blouson biker en cuir doublé de fourrure et aux coutures élastiques. Une longue écharpe frangée portée en trompe-l’œil sous un blouson préfigure une jupe ethnique. Des pantalons droits inspirés des années 60 skinny ou évasés. Des chemises à col collé et sans bouton. Des mélanges de textures : fourrure teintée, cuir très fin, laine bouillie et résille coton.
Parmi les pièces fortes :
Un trench double coton beige ou noir, dévoile une architecture kimono, fait d’une seule pièce à manches trois quart. Son col orné d’un zip épais permet de l’ôter et les larges boutons pressions camouflés permettent de le fermer intégralement.
Un manteau en laine double face, doublé de fourrure teinte, est constitué d’applications cousues à la main, qui révèlent sa construction.
Un modèle sportswear oversize, froncé à la taille, et plissé sur le devant comme un revers, est travaillé dans une nouvelle matière technique : un nylon de soie qui structure sa silhouette en lieu et place de sa coupe.
Un passage noir et blanc met en contraste pulls en laine japonaise, chemises blanches imprimées de motifs graphiques, et cravates coordonnées, tous soulignés d’épingles de sureté en métal laqué bicolore.
Une veste boxy en laine, presque trop longue, est quant à elle portée avec un top loose et des pantalons très étroits.
Une veste en cuir réinvente ses proportions dans une couleur digitale bleue violet. Soulignée d’une doublure rose graphique, cette pièce se porte sur un sweatshirt oversize en laine et flanelle noire, orné d’une application de fourrure framboise.
Les derniers passages mettent en scène des éléments du corps sans identité, symboles de l’effacement des personnalités. Sous forme d’applications de satin évoquant Matisse ou Picasso, ils sont cousus sur des sweatshirt ou des t-shirts.
Les couleurs sont bleu grège, gris vert, rose, noir profond, framboise, noir et blanc.
Côté accessoires, des sneakers aux teintes électriques, bicolores noir et blanc, ou en lézard précieux, camouflent leurs lacets par une languette zippée. Les sacs Messenger portés à l’épaule, les nouvelles pochettes en cuir rigide, et les sacs à dos en serpent blanc, étoffent l’allure.