L’inspiration de la collection hiver 2013 de Sébastien Blondin “ArchiteXture” provient de l’urbanisme et de l’architecture, notamment de Berlin et Zurich, mêlés à des matières brutes, texturées, mates. Toutes les matières sont naturelles : draps de laine, laine vierge, mélange de viscose et laine, viscose et soie et toiles de coton émerisées.
La fabrication est 100 % française et les tissus utilisés sont français et italiens.
Pour l’hiver 2013, Paul Smith propose énormément de motifs pieds de poule déclinés sur des manteaux proposés en violet, en marron, bleu, sur des pulls motifs noir et kaki ou multicolor avec différentes taille de motifs.
Outre cette récurrence beaucoup de géométrie sur les pulls et chemises avec notamment des triangles et un pull inspiré de Pietr Mondrian.
Vestes et pantalons de leur coté sont unis et proposés dans toutes sortes de coloris : turquoise, vert anis, caramel, beige, violet, rose, gris, bleu gris, taupe…
Les manteaux sont longs à fermeture croisée et les blousons de type de bombers, sans col ou bien croisés et ceinturé à col fourrure. De la grosse fourrure encore sur des gilets, l’une des pièces les plus originales de la collection. Des pulls faits d’une sorte d’angora à poils très longs et violets, turquoise ou bleu nuit.
Hermès homme hiver 2013 : Beaucoup de manteaux, des mailles fines près du corps, une évocation des marins
La collection hiver 2013 de Véronique Nichanian pour Hermès m’évoque les vêtements des marins avec des cabans à fermeture croisée et double boutonnage, dans des tons bleu marine, courts et longs. Des pulls raglan de maille fine en cachemire ou laine. Certains à col roulé, très près du corps. Des pantalons chino bleu ou taupe. Des blazers d’officiers de la marine croisés à six boutons.
Outre les cabans, la collection comprend toutes sortes d’autres manteaux : droits, croisés à boutons, ceinturés, trench en cuir, parkas à capuche, et blousons : à col montant avec des bord-côtes, sweat-shirts ouatinés, blousons de cuir.
Les pantalons sont étroits et droits avec le bas zippé ou bien matelassés. Egalement des pantalons en cuir, des joggings et pantalons du soir. Les pulls sont à cols ras du cou, cols roulés ou double col V et les cardigans présentent un double col châle montant. Certains rappellent les sous-pulls à col roulé de la fin des années 70.
Outre les vestes croisées qui rappellent les blazers, des costumes deux boutons et smokings avec détail ottoman. Trois types de chemises : à col droit souple, matelassées, et à ganse satin.
Coté matières, évidemment beaucoup de cachemire : double face, extra-fin, à côtes anglaises, drap de cachemire imperméable ouatiné, flanelle, double à chevrons, natté de cachemire, cachemire mélangé à de la laine ou de la soie. Mais aussi de l’alpaga et de la laine extra-fine, des mélanges laine et mohair, des gabardines d’hiver, compacte, déperlante, de la suédine de coton…
Alexandre Mattiussi a présenté sa collection AMI dans un décors de transports en commun. Comme pour les saisons précédentes, il s’agit de vêtements du quotidien. De bons basiques, chic, virils. Des manteaux et vestes qui ont de la matière. Des lainages épais. Des blousons de cuirs, des jeans, des cabans. Mais aussi quelques pièces plus originales : un manteau rouge, un pantalon noir et blanc.
Plutôt qu’un défilé, la maison Smalto a préféré une présentation de sa collection hiver 2013 portée par des mannequins évoluant « comme dans la vraie vie ». Sirotant un cocktail en bonne compagnie dans un club de gentlemen, en weekend à la campagne, jouant au casino, se faisant cirer les chaussures ou tailler la barbe… Cela permet de faire de plus belles photos et de voir les vêtements de plus près, d’apprécier les détails.
Au total, 27 looks étaient présentés, créés par Youn Chong Bak. Les grands classiques du vestiaire masculin se trouvent déclinés dans les matières les plus luxueuses et agréables à porter : cuir de kangourou, agneau, croco, cerf, soie, cachemire… un blouson en autruche bleu marine, des pulls de cachemire, une parka en soie et cuir, un pantalon en mohair, un caban en cachemire bleu, un costume croisée pieds de poule, un manteau en cachemire avec un col en vison, une veste croisée en flanelle bleu ciel et veau velours bleu nuit, une veste de smoking col châle en satin noir, un trench en cachemire beige.
Les vestes sartoriales, de l’italien sartore, tailleur, sont près du corps, avec une épaule tournée vers l’avant pour qu’elle ne fasse pas remonter le col derrière la nuque. Les revers ont un cran parisien : ils sont tracé à l’équerre pour souligner le graphisme. Des détails bi-matière relèvent certains revers.
« L’homme Dior regarde maintenant vers l’avenir, et il est optimiste », explique Kris Van Assche, directeur artistique de Dior Homme. Ses maîtres mots sont rigueur, calme et contrôle.
Le créateur a voulu une silhouette plus athlétique et forte que les saisons précédentes. L’accent est mis sur la construction de l’épaule et la taille marquée par une ceinture. La collection est extrêmement épurée. Beaucoup de coupes près du corps, notamment les T-shirts et pulls fins. Les vestes à 3 boutons se ferment très haut. D’autres sont zippées. Les manteaux quand ont eux ont la plupart du temps une fermeture croisée à double boutonnage. Certains, reprenant les codes du trench, ont très clairement une inspiration militaire. D’autres sont zippés. Ils sont coupés très près du corps. Les couleurs se limitent à des gris, noir, blanc, bleu et violet. Comme motif : des triangles, que l’on a vu dans d’autres défilés comme celui de Mugler. Ici, ils sont entourés d’un cercle.
Comme mes photos étaient assez mauvaises, j’ai démandé au service de relation presse de Dior Homme de m’envoyer leurs photos du défilé. J’en ai choisi 7, suivies de 8 photos que j’ai prises.
La collection de Boris Bidjan Saberi, hiver 2013, se caractérise par des couleurs sombres, notamment du noir, et des coupes asymétriques, des fermetures en biais. L’ensemble est extrêmement viril. Avec des manteaux noirs ceinturés à fermeture croisée. Des pantalons amples, parfois asymétriques, des vestes sans col, ou avec des cols qui rappellent les manteaux de marins ou de corsaires. Les détails se montrent très travaillés, avec par exemple un blouson de cuir dont la fermeture éclair en biais se prolonge par celle du pantalon.
Le coréen Juun J est l’un des créateurs les plus en vue. L’un des plus brillants. C’est un virtuose du tayloring. Ces coupes sont précises, parfaites.
Pour cette collection homme, il se renouvelle pour coller au plus près de l’une des tendances de l’hiver 2013 qui pousse le curseur le plus loin possible dans le maximal et le minimal.
Des blousons aux épaules les plus larges possible avec un minimum de superflu, un minimum de couleur, aucun imprimé,… sauf dans les derniers passages avec justement des imprimés seapunk maxi, énormes, voyants sur des sweaters et blousons. Opposition encore entre une veste ou un manteau minimaliste, droits et près du corps portés avec des pantalons larges, fluides, flottants. Cette silhouette est parfaite.
Juun J s’inscrit dans le retour de l’ultra urbain annoncé pour l’hiver prochain. Chaque passage est une variation subtile sur ce thème. Entre sartorialiste exigent et rebel prolétaire avec des références au workwear, à l’époque punk des années 80 : bombers, parkas neo army, blousons zippés, combinaisons. Il revisite aussi le perfecto et le teddy. Certains sont sublimes avec le corps de cuir et manches de satin. Les cols sont gigantesques ou absents.
Certains bombers ou vestes en jean sont portés sur des manteaux. Puis il parvient à réaliser l’impensable : des mashup entre trench et bomber, entre teddy et veste, entre teddy et parka… Spectaculaire !
Ces vêtements que tout oppose sont fondus en une seule pièce.
La collection Louis Vuitton Homme intitulée « Magic Mountain » s’inspire de la haute montagne. De la plus haute d’entre elles : l’Himalaya et plus particulièrement du Bhoutan. D’où les motifs de léopard des neiges omniprésents. Et d’autres s’inspirant de tenues traditionnelles de ce pays. On retrouve beaucoup de blousons d’explorateur avec d’immenses capuches bordées de fourrure. Certaines doudounes sont oversize donnant une allure de bibendum emmitouflés. Beaucoup de matières luxueuses comme toujours : astrakan, agneau plongé, shearling, renard, cachemire et soie. Des gants en pécari. Des derby en crocodile. De la soie notamment pour des pantalons du soir, pyjamas, peignoirs et des smokings. Les vestes sont à fermeture simple ou croisée.
Collection de Kim Jones, directeur du studio et du style de Louis Vuitton homme sous la direction artistique de Marc Jacobs.
Le défilé s’est tenu au grand palais avec une excellente musique de DJ Honey Dijon.
photos ci-dessus : Ludwig Bonnet / Louis Vuitton. En dessous : Le Blog mode de l’homme urbain.
La première journée de la fashion week homme de Paris vient de s’achever. De tous les défilés que j’ai vus aujourd’hui, celui qui m’a le plus enthousiasmé est Mugler homme.
Des triangles roses (et violet, vert…), tenues inspirées de celles de commandos avec gilet pare-balle, uniformes d’officiers, combinaisons de néoprène , silhouettes de mastodontes aux épaules surdimensionnées… Le message est clair.
L’impression d’ensemble est un défilé hyper viril, avec des mannequins à la démarche assurée, presque martiale.
Beaucoup de pièces s’inspirent à la fois du tailoring classique, et des uniformes aéronautiques et militaires avec des flight jackets (vestes de vol), bombers zippés (l’une des grandes tendance de l’hiver 2013-14) et vestes d’officiers. Les couleurs sont vert kaki, noir, bleu, blanc, rose fluo et vert fluo.
Les vestes et manteaux s’inscrivent dans la tradition occidentale, mais certains éléments rappellent la culture pop d’Asie avec un coté techno.
La collection, tout en respectant l’héritage de Thierry Mugler, est influencée par l’esprit néo urbain de Nicola Formichetti, le directeur de la création (avec des sortes de sweats à capuche par exemple), et l’esprit futuriste de Romain Kremer, le designer.
Coté musique, G Dragon du groupe de K-Pop Bigbang « I am Mugler ».
Voici une sélection de mes passages préférés. Copie interdite.
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.