Mode homme : le besoin de rouler des mécaniques
L’une des tendances qui m’a le plus frappé lors de la fashion week parisienne de présentation des collections homme de l’hiver 2012, ce sont des silhouettes mastoque. Des manteaux et blousons surdimensionnés, énormes, très larges d’épaules. Cela donne aux hommes qui les portent une allure « sûr d’eux-mêmes ». Ils ont un peu l’air de sur-hommes, conquérants. Ou bien tout au contraire, ils ont l’air de bidendums emmitouflés dans leur couette pour se protéger du monde extérieur.
Cette tendance a débuté l’année dernière avec le défilé Gaultier et ce look de mastodonte.
Ce look Mugler, parmi beaucoup d’autres, aux épaules larges et rondes
Juun J. a proposé essentiellement des silhouettes de ce type
Damir Doma
Lanvin
Les couleurs vert kaki militaire et les motifs camouflages sont l’une des grandes tendances ressortant de la fashion week homme parisienne qui vient de s’achever. Ce n’est pas une surprise, dans de nombreux articles je vous ai déjà parlé du look militaire qui revient dans nombre de collections mode homme depuis quelques saisons.
Le défilé Dior Homme a débuté par une suite de vêtements tous vert kaki et s’inspirant largement des vêtements de soldats. Même chose, et sans aucun détour chez John Galliano avec des looks rappelant les armées et aviateurs du début du 20ème siècle si ce n’est des détails comme cette chemise dorée portée sous un manteau ceinturé, qui en change totalement la lecture. Chez Gaultier Monsieur, des motifs camouflage sur des pulls de maille et sur de la fourrure. On est donc très loin du motif premier degré. C’est encore plus vrai avec Miharayasuhiro qui a « caché » des fleurs au milieu des tâches. Ou encore chez Paul Smith où elles tendent vers le gribouillis.
Je verrais au moins 3 explications à cette couleur et ce motif : Premièrement, ils s’inscrivent dans une tendance lourde à la virilité. Ensuite, les temps sont durs pour tout le monde. En portant des vêtements militaires on se sent protégé. Enfin, et c’est flagrant avec Miharayasuhiro, ces motifs et couleurs de guerre ne répondent pas à des envies guerrières. Mais au contraire à un état d’esprit plutôt peace and love.
Photos : blog mode de l’homme urbain, sauf Barbabé Hardy : Stéphane Gallois
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Avec une magnifique musique évoquant des temps post apocalypse, Boris Bidjan Saberi présente une collection hiver dans la continuité de sa collection été. Entièrement dans des tons neutres couleur de la terre, elle décline les beiges, kakis et taupés et les noirs. Avec du cuir, des tissus bouillis, dévorés, usés. Les vêtements sont souples ou au contraire rigides tels une carapace protectrice, et superposés avec un excellent travail de drapier. Beaucoup de tuniques longues. De lourds manteaux à capuche. Ce sont à la fois des vêtements de la rue et inspirés d’un orient très proche. L’un de mes défilés préférés de la saison.
Toutes les photos ont été prises avec un Canon EOS 600D
Boris Bidjan Saberi http://www.borisbidjansaberi.com/
Sous la belle lumière naturelle de la verrière du Parc André Citroën, le défilé a débuté par un message d’accueil du DJ Giorgio Moroder qui a mixé un set pour l’occasion. Kangourou, accessoires en argent, crépon de soie, lézard, vison, crocodile, chameau, astrakan, c’était un défilé de matières luxueuses. La collection homme hiver 2012 de Kim Jones, directeur du style et du studio Louis Vuitton Homme sous la direction artistique de Marc Jacobs est un dialogue entre Paris et Tokyo, leurs mythologies et leur langage mode.
La première partie du défilé est une réinvention du Paris de la fin des années 70. Des vêtements pour homme classiques influencés par le Japon comme ce manteau double face camel avec un col en kangourou porté avec une chemise kimono en crépon de soie ou ce par-dessus en vigogne croisé avec une chemise Kimono.
Dans la deuxième partie, la silhouette évolue pour se rapprocher du style plus volumineux des années 80 avec une influence militaire. Des vêtements techniques mêlés à la tradition tailleur. Des vestes techniques et bombers en nylon noir brillant.
La troisième partie, sous la chanson « I feel love », présente les vêtements de nuit avec des tenues de soirée où l’ouest rencontre l’est. L’utilisation de jinbei / kimono est encore plus prononcée. Des tissus de kimono traditionnel sont utilisés pour des costumes de style occidental. On atteint là le sommet du luxe avec des tissus de soie fabriqués à la main.
Francisco Lachowski fait parti des mannequins hommes les plus connus du monde. Je crois qu’il plaît surtout par son sourire solaire. C’est le genre de modèle qui a tout compris à son métier : être toujours disponible, souriant et prêt à prendre la pose. Pour les nombreu(ses)x fans voici une compilation de mes photos prises au cours des 12 derniers mois.
Francisco Lachowski torse nu en back stage du défilé Galliano en janvier 2011, en démaquillage, en slip au défilé Mabille, en portrait, me tirant la langue, dans le métro….
Photos : Le magazine de l’Homme Urbain
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.
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