Je commence mes comptes rendus des défilés de la fashion week parisienne par la collection Mugler homme qui pour la deuxième saison est signée Nicola Formichetti, Directeur de la Création, et Romain Kremer, responsable de Création Homme.
Voici une petite sélection sur environ 55 passages. Toutes les photos ont été prises avec un Canon EOS 1100 D. Copie et reproduction interdites.
La collection met en avant une imagerie de héros masculin très sexués à travers des coupes, des matières, des couleurs et des silhouettes dont les proportions qui sont presque celles de personnages de mangas. Beaucoup de stretch comme dans les vêtements des athlètes qui font l’effet d’une seconde peau. Les tenues vieillottes des preppys sont revisitées en vert façon cartoon, une couleur issue des archives de Mugler. Beaucoup de délavages aussi. Aussi bien sur les costumes que sur les vêtements en denim.
Romain Kremer a accepté de nous parler de collection à l’issue du défilé :
« Le point de départ c’est les Chevaliers du Zodiaque avec des références à l’époque antique qui sont contrebalancées par des pièces très futuristiques. Le défilé joue sur les anachronismes. Il est inspiré des grecs antiques et du monde virtuel. Avec des références aux années 80 parce que Nicola et moi, nous sommes le fruit des années 80 ».
J’adore le travail de Romain Kremer et j’étais assez excité en attendant le défilé, tout en pensant qu’il ne pouvait plus m’étonner. Mais une fois de plus je l’ai été.
Une chemise qui rappelle une blouse blanche ou tablier. Un pantalon ample beige et gris resserré aux chevilles avec une sorte de débardeur assorti enchevêtré sous et sur des « Teeshirtsvestes ». Utiliser les dénominations habituelles des vêtements n’a pas de sens. Des tenues futuristes qui peuvent rappeler Star Strek, soulignant de gris et noir les épaules, d’orange le bas des jambes. Des pantalons amples avec ceinture XXL et Tee shirt origami.
Avec le recul, on y voit déjà les bases de la collection Mugler homme hiver 2011 dont Romain Kremer est responsable de création. Notamment le même final avec ces hommes voilés.
Le Bataclan, sans lumière du jour, est peu propice aux photos. Je n’ai donc pas grand chose à vous montrer.
Autres articles sur Romain Kremer parus sur le blog de l’homme urbain :
La création de Thierry Mugler confiée à Nicola Formichetti, Sébastien Peigné et Romain Kremer
Songzio a eu la bonne idée d’organiser son défilé en plein air, dans la cour d’un Lycée parisien. Bonne idée car cela permet de réaliser des photos nettes sans flash. On sent chez ce créateur coréen, qui a étudié à Paris, une forte influence orientale mèlée à la volonté d’effacer les clivages culturels. Ses créations évoquent tout aussi bien les tenues occidentales classiques avec des costumes, que des vêtements d’Asie avec des pantalons sarouels par exemple. On retrouve aussi des pièces rappelant les vêtements anciens équestres ou de corsaires. Quelques pièces tout au contraire jouent l’avant garde avec des structures surdimensionnées.
Songzio est un drapier, comme Damir Doma par exemple. Les tissus des vêtements forment de multiples plis. Tout est ondulation, fluidité, légèreté, en noir et blanc.
Photos : Le blog de l’homme urbain. Copie interdite.
Collection Dior homme par Kris Van Assche
Des manteaux, trenchs, capes de cachemire ultra doux, des pulls dont le col semble mangé, des vestes et chemises ultra chics aux cols miniaturisés à l’extrême, des pantalons très amples, fluides et soyeux… tout est douceur et confort.
Quelques pièces rouge vif réchauffent une collection largement dominée par les gris, anthracites, noirs et chocolats.
Photos : Le blog de l’homme urbain. Copie interdite.
« Un garçon aux prises avec son adolescence turbulente se confronte au pouvoir latent de sa transformation en un homme destructeur dans le monde du futur. Il redécouvre ses instincts tribaux pour le confort et la protection dans un parcours transgressif vers l’obscurité ».
Qasimi s’est inspiré pour cette collection hiver 2011 de l’art rupestre, d’armoiries traditionnelles, de tatouages tribaux et de scarifications. L’idée est d’évoquer un tribalisme du futur. Des vestes de motard doublées de fourrure, des doudounes à col très haut, chemise plastron, gilet doublé, bombardier en fourrure de lapin, veste de chasseur en cuir, top « second peau » à motifs tatouage, étole en maille lumino-réfléchissante. Beaucoup d’imprimés chevrons et tatouage. Les couleurs sont minérales : beige, noir, graviers, fusain, charbon, argent, et organique : sang et chocolat.
photos : tous droits réservés, copie interdite
Julius a présenté l’un des défilés les plus réussis de la saison : des tenues extrêmement sophistiquées, multipliant les couches de vêtements avec un fantastique travail de drapier. Les tons sont uniquement noirs, gris et blancs hormis 4 passages rouge sang. Des mailles à la fois près du corps et oversize en longueur, des Tee-shirts et débardeurs drapés, capes, chèches, pantalons baggy ou slim.
Photos : Annie Viaud, copie interdite.
La mer est l’une des nombreuses inspirations de la collection agnès b été 2011, avec des tenues inspirées des habits de marins : cabans, marinières, casquettes. Des coupes croisées, des pantalons blancs, de larges cols pour protéger de l’air du large, des rayures, du bleu marine. Elles évoquent la quête de liberté, l’appel du large, les aventuriers solitaires, Querelle de Brest, les matafs de Toulon.
La collection Cerruti de l’hiver 2011 pour homme reste dans des tons marrons, taupe, gris, beige, seulement égaillés par un costume rose. Beaucoup de ton sur ton comme l’hiver dernier avec notamment un pull fin et un gilet de maille de la même laine. Des pantalons de cuirs et d’amusants casques audio en fourrure. Voici quelques unes de mes photos prises avec un petit compact qui, je l’avoue, ne sont pas très réussies.
Walter Van Beirendonck fait partie de ces créateurs qui parviennent à étonner à chaque saison. Pour sa collection intitulée Hand on heart (la main sur le coeur), il a choisi de ne faire défiler que des hommes noirs, souvent africains. La collection elle-même s’inspire de cultures africaines avec sur certains costumes, aux coupes ajustées, des pièces de tissus imprimés. D’autres vêtements aux volumes amples évoquent des influences mayas avec des Ponchos multicolores. On trouve aussi des tissus britanniques, flanelle à carreaux, jouant le ton sur ton pantalon, veste, chemise, noeud papillon.
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