La collection automne hiver 2015 d’Andrea Crews s’intitule « Race and Rave ». Elle s’inspire de l’univers des teufeurs « Il a la vitesse dans le sang et le rythme dans la peau. Il est no limit, et il est prêt à conduire loin pour danser longtemps. Il en a fait des kilomètres à travers la campagne à la recherche de le teuf perdue » (…) Il aime danser sur de la tech, de la minimale, de l’industrielle ». Le défilé s’est tenu dans un parking souterrain. La collection présente des capes ponchons, des sweates, bonnets, des manteaux impression rubber, en siliconesur néoprène. Une saccoche banane pour un accès rapide à son téléphone et son sifflet. Des joggings 3 pièces, des complets en molleton, jersey et matières techniques. Des hoodies et shorts de basketteurs extra larges.
Beaucoup de vêtements seront encore très à la mode cet été et l’hiver prochain. D’autres sont indémodables et représentent un bon investissement. Suivez le guide.
1/ Le motif camouflage. ça fait des années que ça dure et ça continue cet été.
DesigualTimezone
2/ Les manteaux. Tous les types de manteau : coupe droite, croisés comme les caban, duffle coat. En drap de laine. Ces grosses pièces sont indémodables.
Dirk Bikkembergs
3/ Le matelassage. Les blousons matelassés, notamment de type bombers.
Pour bien se protéger du froid, notamment lors d’activités sportives en plein l’hiver, il faut se couvrir la tête et porter 3 couches de vêtements : un T-shirt – couche respirante qui évacue la transpiration tout en gardant la chaleur -, un pull – couche thermique qui isole du froid et un blouson – couche de protection contre les intempéries.
Le pied-de-poule, ce motif ancien d’origine écossaise, très à la mode des années 30 à 60 pourrait faire vieillot et trop sérieux, mais les créateurs de mode se sont attachés à lui donner un coup de jeune.
Par Sébastien Trébosc
En apparaissant dans un costume pied-de-poule dans l’édition du 15 Janvier 1934 du magazine Vogue, Edward VIII, le Prince de Galles, a popularisé ce motif. Son succès dans les classes sociales les plus élevées a été immédiat et il est devenu un signe d’élégance et de richesse. Dans les années 40, apparaît le pied-de-coq, motif identique mais plus grand. Coco Chanel ou Audrey Hepburn garantissent son succès en le portant. Dans les années 60, il est même utilisé pour recouvrir les sièges de voitures.
Lors de la fashion week de présentation des collections homme hiver 2014, plusieurs maisons ont utilisé ce motif en le retravaillant. Hedi Slimane pour Saint Laurent par exemple, le décline sur plusieurs manteaux dont un caban à double boutonnage en laine gris, noir et marron et un manteau en laine mélangée blanc et noir. Kris Van Assche le réinvente en le déconstruisant et en le colorant : il l’ajoute sous forme d’écussons de plusieurs tailles cousus sur différents vêtements : manteau, pull, vestes, sweaters… Agnès b. présente un manteau en laine mélangé marron et noir boutonné sous col montant et un blouson à capuche en laine et coton mélangés à fermeture zippée. Plusieurs marques grand public ont elles aussi décidé de remettre ce motif au goût du jour comme The Kooples, qui propose un pantalon de costume en flanelle pour un look très « Mad Men » et un pull col châle, en maille épaisse avec des détails de cuir aux coudes pour un look un peu plus rock. Boss Orange fait une proposition plus décontractée avec un motif imprimé et modernisé sur un t-shirt en jersey de coton doux. Enfin, American apparel propose un blouson aviateur en coton mélangé, col côtelé et fermeture à boutons.
Pour sa collection homme automne / hiver 14, Paul Smith s’est inspiré du style « psychédélique brumeux » de Jim Morrison. Avec des couleurs chaudes alliées à un style décontracté.
Un pardessus taillé dans un tissu de tapis, des jacquards notes de musique : le décor est planté dès les premiers passages. Le drapé est exagéré, les épaules arrondies et les manches longues. Le look est complété par des pantalons baggy Oxford coupés avec un volume extrême. Tout au long des pulls en cachemire, pulls à capuche en peau de mouton bordée et ponchos. Des vestes cintrées portées avec des tricots. En motif : palmier, flamands rose, chameaux et singes qui dansent sur des tissus de tapis finement tissés en Suri alpaga. Cette collection est l’une des plus colorées de la fashion week avec des couleurs de coucher de soleil orange, des nuances de sable, des bleus profonds, des roses.
Pour l’hiver 2014, agnès b a créé une collection avec 4 thèmes. Le premier, City Daily wear est composé de costumes en tweed, vestes tricotées en laine, jeans en toile japonaise. Les tons sont gris, bordeaux, marrons, noirs. Le 2ème, rassemble des vêtements décontractés dédiés au week-end : Le blouson est à l’honneur dans ce thème. En laine mérinos, cuir grainé et tissu technique. Des manteaux à chevrons en laine, des pantalons en velours, des chemises imprimées et des pulls en cachemire. Ce vestiaire est décliné dans des gris charbon, des bleus marine et une palette de gris. 3ème thème, Officewear : Des costumes en tissu italien, costumes à chevrons, en laine fine, à rayures ainsi qu’en double fils bleu gris et bordeaux. La palette de couleur est assez sombre et hivernale avec des noirs, des gris, du lie de vin, le tout rehaussé par des cravates en laine imprimée. 4ème thème : Let’s have fun. Un hommage au rock n’ roll. Les coupes des pantalons et des vestes sont slims, le noir est prédominant, le cuir se mélange aux imprimés exclusifs de photos d’agnès exprimant ainsi sa passion pour l’art, la culture, la nuit, ainsi que des imprimés d’œuvres d’art de l’artiste Harmony Korine.
Comme à son habitude, agnès b. laisse également une carte blanche aux artistes. Ils s’expriment sur des t-shirts. Cette hiver, les invités sont Benoit Jammes, Ikon, Skki, Jay one, Jonone, Philippe Baudelocque, Imigongo….
agnès b. aime le cinéma et accueille Adrien Beau, un jeune acteur, réalisateur et ami de la styliste dans le cadre d’une carte blanche au sein de sa collection Homme Hiver 2014. A travers quelques silhouettes, il nous dévoile son univers : costumes 3 pièces très près du corps, cravates étroites, cols de chemises montants, guêtres blanches, knickers en velours de coton tabac, un univers bien à lui. « J’ai souvent dessiné des costumes pour mes films mais c’est la première fois qu’on me propose de dessiner une collection. Agnès m’a donné carte blanche. Alors j’ai simplement dessiné ce que j’aimerais porter ou voir dans la rue. J’imaginais des jeunes très ironiques et un peu moqueurs qui se seraient accaparés tous les clichés du respectable vestiaire du Monsieur accompli, du 3 pièces à la robe de chambre matelassée… Du coup, ça m’a amené à un 19ème siècle d’opérette tel que le cinéma d’épouvante a pu nous le montrer dans les années 60-70 », explique-t-il.
Alexandre Mattiussi pour ses collections de vêtements pour homme AMI nous a habitué a des tissus qui ont de la matière, qui rappellent parfois les années 40 et 50 avec flanelle, prince-de-Galles, pieds de poule. Des tissus qui ont une vie, épais, laineux, doux et confortables. Cela se traduit par de grosses écharpes, des blousons au col fourrure de mouton, de longs manteaux en drap de laine, droits ou fermés comme des cabans, des costumes amples, des bombers… Toute la panoplie du vestiaire masculin, très viril.
Après le Bauhaus, pour la collection hiver 2014 de Wooyoungmi les créatrices ont imaginé un homme idéal, parcourant les musées d’art contemporains à travers le monde comme la Tate Modern de Londres ou le Guggenheim de Bilbao. Les formes sont arrondies, notamment les épaules, les manteaux et sweaters sont allongés dépassant les vestes, pour un effet cocon. Les vestes deviennent des manteaux et vice versa. Les coloris sont le bleu pétrole, le prune, le bleu marine et le kaki.
Traditional tailoring is re-worked through the inclusion of bonded inserted elliptical lapels; outwear is lengthened and given rounded shoulders and sleeves, creating a cocoon effect; sweaters are lengthened to be seen neneath jackets, jackets become coats and vice versa. Also key to collection is a one-piece, two-step trouser that gives the perception of blocked layers in every outfit.
Je poursuis mes présentations des défilés de la fashion week avec John Lawrence Sullivan, la marque du créateur de mode japonais Arashi Yanagawa, ancien boxeur professionnel. Pour l’hiver 2014-2015, il propose une collection de vêtements en apparence assez classique mais avec un twist, comme cette veste de costume à fermeture croisée à un seul bouton. Un blouson de cuir, en agneau plongé, mix entre en perfecto et un blouson militaire avec des pattes aux épaules. Des duffle coats revisités. Des capes de type caban avec des manches intégrées. Des pulls et écharpes poilus. Des ensembles à carreaux avec chemise, veste, pantalon, écharpe : le tout avec exactement le même motif en bleu et en rouge. La collection laisse une large place au rouge : sous forme de petites touches, de chaussures ou de grandes pièces comme les manteaux. autre surprise, des matières brillantes qui ressemblent à de la toile cirée.
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0126 W 93848.