Interview de Dave, jury de la France a incroyable talent sur M6

Lors de la présentation à la presse de l’émission La France a un incroyablement talent, j’ai pu rencontrer Dave qui sort un nouvel album en novembre. Il revient sur l’opération du coeur qu’il a dû subir cet été. Et nous parle de l’impact qu’a eu cet événement sur sa vie et sur l’émission.

Dave, avez-vous ressenti des émotions particulières cette année ?

Ma cardiologue m’a dit de retrouver ma légèreté. Je ne suis pas très émotionnel, mais une fille m’a mis les larmes aux yeux. J’ai eu un moment d’émotion du même ordre que celui que j’ai ressenti avec Susan Boyle. Je ne pense pas que ce serait arrivé l’année dernière. J’ai beau avoir l’âge que j’ai, je ne pense pas tous les jours à ma mortalité. Quand on se réveille dans une salle de réanimation ça fait quelque chose.

Pourquoi être remonté sur scène si vite ?

Il faut 6 mois à un an pour que ma cage thoracique ne soit plus douloureuse. Je suis remonté sur scène le 24 juillet car c’est pour moi vital, mieux que toutes les rééducations du monde. Ma cardiologue m’a juste dit pour rigoler : ok remontez sur scène, mais ne faites plus que Tino Rossi.

Qu’avez-vous ressenti lorsque la production a décidé de reporter l’émission ?

Ça a été un vrai choc dans le bon sens du terme. Dans les 5 minutes qui ont suivi la décision de m’opérer, j’ai appelé la production pour leur annoncer qu’il faut me remplacer. Comme c’était 8 jours avant, le matériel, les techniciens, les candidats, les studios tout était prêt. La productrice m’a dit : « c’est pas grave on va retarder ». J’étais plus que touché, la direction de M6 a dit la même chose… L’osmose de nous 3 est ce qui le plus important. Il se passe quelque chose entre nous 3 qu’ils considèrent comme essentiel pour le succès de l’émission. Cette complicité professionnelle est très importante. Gilbert envoie beaucoup de vannes à Sophie qui a une grande capacité d’encaissement.

Constatez-vous une différence dans l’accueil du public ?

Oui, il est très différent. Le premier concert était dans un festival le 24 juillet. Quand on arrive dans ce genre de fête, on traverse souvent la foule en voiture et j’ai une voiture de frimeur. Toujours 10 ou 15 personnes rouspètent, là je n’ai eu que des applaudissements. Sur scène c’est pareil. Dans les galas privés, les gens sont souvent secs, maintenant j’ai un accueil extraordinaire. Ce n’est pas désagréable, mais ça va sûrement s’émousser.

Parlez-moi de ce nouvel album

Il s’appelle « Soul ». J’ai enregistré des duos avec Françoise Hardy « Il n’y a pas de honte à être heureux », Sylvie Vartan et Daniel Auteuil qui parle un couplet. Pas mal comme casting, non ? Je ne voulais pas être dans la liste des vieux chanteurs qui chantent avec des jeunes. Ce sont des reprises : Il y a mes cartons et d’autres chansons moins connues. C’est très soul.

Quels sont vos autres talents ?

Je fais bien la cuisine. Avant j’aurais parlé de ma vie sexuelle, mais un homme de 67 ans n’a plus de vie sexuelle…

Parmi les centaines de personnalités que j’ai interviewées, Dave est l’un de mes meilleurs souvenirs. Je l’avais interviewé en 2006. Je me souviendrai toujours de ce long moment passé avec lui au siège de Warner. Une très grande partie de cette interview est restée inédite, dans laquelle il parle de son passé et de ses jeunes années. Je la publierai dans quelques temps au moment de la sortie de son disque.