Fashion week masculine été 2013. Louis Vuitton par Kim Jones, directeur du style homme sous la direction artistique de Marc Jacobs.
Cette saison, le voyage de Louis Vuitton nous emmène vers l’eau de façon littérale et métaphorique. Voilà plus ou moins la traduction en Français de la phrase d’accroche du dossier de presse (qui est en anglais).
Des vêtements techniques de haute mer, s’inspirant de la culture « surf », ou évocant l’insouciance des bords de mer du sud de la France. Les vacances, la plage, le yachting et le nautisme. Le tout traduit de façon luxueuse évidemment, et légère. Avec des techniques artisanales, des fabrications main. Mais aussi des fabrications contemporaines avec des textiles techniques, des coupes au laser.
Les couleurs sont essentiellement bleu marine et blanc. Quelques touches de jaune ciré et des tons fluorescents.
Forcément on retrouve donc des vestes inspirées de blazers (ces vestes de club, britanniques, bleues à double boutonnage croisé avec des boutons dorés) sous forme d’un costume bleu marine, ou bien kaki, double-croisé en laine Mohair et soie avec des boutons en bois. D’autres références à la mer avec un pull de pêcheur col roulé en soie bleu marine avec une ancre en or brodée. des pantalons de marin en coton ottoman kaki. Des chaussures bateau en cuir gomme blanc avec bords bleu marine. Ou avec un gilet de sauvetage en cuir nomade bleu marine. Un chapeau de pêche en cuir. Des boucles d’oreille ancre en or. Une ceinture et des chaussures de plongée, et même des tenues complètes de plongée : short et haut, mais en cachemire mélangé. Pour le coté balnéaire : des chemises et costumes en soie seersucker à carreaux bleu. Des blousons harrington en cuir gomme réversibles.
« Do it yourself » était l’un slogan du Bauhaus, cette école d’art et de design née en Allemagne, où une totale liberté était laissée aux étudiants. Et qui fut interdite à l’arrivée au pouvoir des nazis. Arashi Yanagawa, ancien boxeur et designer de la marque John Lawrence Sullivan s’inspire du Bauhaus. C’est notable pour la coupe des vestes notamment avec ces formes géométriques. Il utilise des matériaux de construction comme le bois, le métal et le cuir pour ses accessoires. Les vêtements sont en général de couleur primaire, notamment du rouge, mais aussi beaucoup de jaune safran, avec des formes géométriques, symétriques, des aplats de couleur. Beaucoup de rayures, de matières transparentes ou brillantes, de cirés, de nylons. Les vestes et blousons sont souvent croisés avec notamment des sortes de perfectos sans manche. Des shorts amples rappellent les shorts des boxeurs.
Photos prises avec un Canon EOS 60D. copie interdite
La collection de Romain Kremer, sous la direction de Nicola Formichetti, pour Mugler m’a semblé très marquée par la personnalité de Romain telle qu’il l’exprimait auparavant sous sa propre marque. Notamment ces vêtements à la coupe inspirée par le mouvement art déco (avec des formes de trapèze) mêlés aux codes de vêtements de travail avec une forte épaule angulaire. Alors bien sûr certains penseront que les pièces comme les minishorts, avec patch-pockets formant une extension des shorts, ou ces étranges tops ajourés, découvrant des parties de peau, sont peu portables dans la vraie vie. Mais peu importe, un défilé est là pour montrer quelque chose de créatif. Et ces pièces, parfois inhabituelles sont portées avec d’autres vêtements, pantalons, vestes, T-shirts, chemises, shorts et manteaux tout à fait portables. Beaucoup de pantalons ont ce pli central signe symbole d’un retour de l’élégance sophistiquée en 2013.
« Souterrain et subaquatique » c’est ce qu’indique le texte de présentation en anglais… Les coloris font référence à la mer : Des couleurs d’huitre, de sable, de corail et de la mer elle-même, vert d’eau et bleu turquoise. Elles soutiennent les fondements noir et blanc de Mugler. Des ensembles tons sur tons sont déconstruits par l’inversion des motifs jacquards. D’autres portent l’éclat irisé de créatures des profondeurs répliqué comme un hologramme et des finitions couleur de perle…
Sinon la musique par DJ Yannick Granjean et Olivier Bobin était top avec notamment une reprise de The Cure.
Voici une sélection de passages. Photos : Blog mode de l’homme urbain.
Tillmann Lauterbach a ouvert aujourd’hui la semaine de la mode masculine parisienne de présentation des collections été 2013. Sa collection, intitulée Industrial Disillusion, est inspirée du voyage d’Andy Warhol en Chine dans les années 80 avec son ami le photographe Christopher Makos. Industrial Disillusion Fait référence à la révolution industrielle de la fin du 19ème siècle en Europe.
La collection est légère et douce aussi bien en ce qui concerne les couleurs que les matières. De la laine italienne légère, du twill de coton pour les costumes et manteaux. Du micro jersey japonais pour les hauts et les pantalons. Certaines pièces sont traitées de telle façon qu’elle deviendront unique par un processus de vieillissement accéléré.
Le coté industriel est traduit par des mélanges de coton et lin et des finitions de caoutchouc.
Toutes les photos : Blog mode de l’homme urbain. Prises avec un canon EOS 60D. Copie interdite.
A quatre jours de la fashion week masculine qui présentera les collections de l’été 2013, je reviens sur la collection Dior homme de l’hiver 2012 par Kris Van Assche, présentée en janvier dernier.
Le défilé a débuté avec des tenues d’inspiration militaire couleur vert officier avec des parkas canadiennes, duffles coat. Des cols d’inspiration militaire, par exemple des cols moletonnés d’aviateur. Autre référence à l’armée : des motifs camouflage (c’est l’une des grandes tendances de cette saison que j’ai exposée dans cet article). Mais ici les motifs camouflage sont en fait des oiseaux. On les retrouve sur une cape (l’une des autres grandes tendances qui a fait l’objet d’un article sur mon blog).
Sous cette apparence un peu spartiate se cache des matières douces et luxueuses : flanelle de cachemire, soie…
Collection homme hiver 2012
Une fois de plus Damir Doma présente sa vision d’un homme nomade. La collection parle de voyages, d’ethnies qui se rencontrent, de cultures différentes. Le défilé se vit comme un voyage à travers les steppes, les montagnes et la savane avec des kimonos, gilets sans manche et vestes de fourrure à poils longs, tuniques, manteaux, jupes, sarouels. Des lainages, tissus africains ou japonais. Et toujours ce fantastique travail de drapier.
Chez Lanvin, l’allure de l’été 2012 contraste avec la rondeur de la silhouette des saisons précédentes. Lucas Ossendrijver, designer des collections masculines, et Alber Elbaz, directeur artistique de Lanvin, ayant cherché, à travers cette collection, à muscler le style de l’homme avec des emprunts aux uniformes et aux vêtements de sport, ainsi qu’aux savoir-faire tailleur.
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