Après le rouge, je vous présente une autre couleur de cet été : le kaki.
Depuis que je tiens ce blog, il revient chaque saison, hormis une petite pause en 2015 où on le voyait un peu moins. Très viril, c’est un indémodable de la mode masculine. Facile à porter, il se marie avec beaucoup d’autres coloris. il peut à la fois évoquer l’armée, sur des vêtements de type uniforme militaire. L’esprit baroudeur, avec des vestes de safari multipoches (AllSaints), des pantalons cargo. Les gentleman anglais à la campagne avec des blousons matelassés de chasseur ou d’épaisses vestes de laine (Boggi). Mais toutes sortes d’autres vêtements venant d’autres univers sont proposés en kaki : parka et bombers (G-Star), petit blouson d’été en nylon (Orlebar Brown), chino (Strellson), caban revisité (Diesel), chemise (J.Crew)
On retrouve cette couleur le plus souvent sur des tissus unis, mais aussi sous forme de motifs camouflage. Ils sont omniprésents dans la mode depuis des années. Et sous forme d’évocations de fleurs et végétaux tropicaux (Kaporal, Napapijri).
L’une des couleurs à la mode dans les collections homme de cet été est le rouge, couleur qui symbolise la passion, le sang, le danger, la chaleur,…. Comme l’été dernier, ce coloris est notamment très présent parmi les pantalons. Voici quelques exemples.
Pour l’automne hiver 2016, Paul Smith revient sur les codes de sa marque, avec le tailoring britannique qu’on lui connaît, des rayures et des imprimés.
Les rayures sont emblématiques du style Paul Smith. Elles apparaissent souvent dans cette collection, mais de manière discrète, avec souvent une seule rayure verticale sur les tricots en cachemire, la longueur des manteaux, des vestes et pantalons.
Les motifs sont des dinosaures, des pèches et des imprimés cachemire. Les dinos sont imprimés ou apparaissent sous forme de jacquards en relief. Les pèches sur des bombers rappellent que Paul Smith a été l’un des pionniers de l’impression photo sur tissu.
Le manteau Epsom est la pièce maîtresse de la collection. Il est décliné de différentes manières : tout doux avec l’aspect d’un peignoir, en mouton retourné. En cachemire, arrivant sur ou sous le genou, avec revers et revers crantés, simples ou double boutonnage et fermeture croisée. Souvent dans des couleurs très vives et contrastées avec notamment l’association de rouge et de vert.
Avec des pulls fins sans manche et des vêtements ouverts laissant apparaître les torses nus, Lanvin table sur un hiver doux : gilet déboutonné, veste en jeans dézipée, chemise ouverte… Parmi mes pièces préférée, un manteau en voile de laine aiguilleté et plissé, construit en double face, imprimé de mini pied de poule et contrasté de carreaux sur la doublure, porté à même la peau juste noué comme un peignoir,…. Les vêtements qui tiennent chaud sont néanmoins présents comme ce blouson orné d’un patchwork de suède et de veau façon poney. Ou un blouson en mouton retourné. Les volumes sont larges, les pantalons amples.
« Pour ses dix ans à la direction du style homme de la maison Lanvin, Lucas Ossendrijver a choisi de replonger son regard au cœur de son métier : le vêtement ». Larges surpiqures apparentes, chemises imprimées façon patchwork puis sur-teintes à la main, manches de vestes construites à l’envers au gros fil, ceinture cachée, manteau de fourrure orné d’anneaux de métal et de lanières de cuir ou entièrement monté à l’envers. Le luxe se laisse percevoir dans détails.
(Les 2 premières photos proviennent du service de relation presse de Lanvin).
Dans un décor de skate parc rouge et lumineux, en contraste avec un énorme lustre qui le surplombe, la collection Dior Homme hiver 2016 montre un homme qui se souvient de ce qui l’a forgé dans sa jeunesse.
Au sujet de la collection, Kris Van Assche explique : « La notion d’hybride irrigue la collection. Aujourd’hui, personne ne rentre dans une seule case. La pluralité domine nos existences, ainsi, cette saison, la mémoire de la culture new wave se mêle à celle du skate sans oublier les traditionnels pour s’ancrer dans une modernité ».
La collection montre des vêtements avec des volumes en contraste. Des pantalons amples portés avec des vestes ajustées. « Les carreaux noirs et rouges, les pièces issues du workwear répondent aux icônes de la new wave, du trench au polo via le jean. La chemise de popeline blanche reprend en volume les motifs de carreaux alors que ses poignets se fendent pour devenir mitaine. Les longs manteaux de cachemire se transforment en matelassé ». Des broderies sur les jeans et les accessoires sont un clin d’œil à la tendance « do it yourself », à faire les choses soi-même. Parmi les motifs : des pulls aux jacquards scandinaves, des imprimés de roses sur des imperméables, jeans et doudounes.
Vêtement rapiécés, troués, déchirés… La collection hiver 2016 du créateur japonnais Mihara Yasuhiro intitulée « The portraits », s’inspire des photos d’August Sander, photographe allemand né en 1876. Il réalisait des portraits documentaires et artistiques de la populations de l’Allemagne de son temps, notamment de la République de Weimar. Pendant la crise économique, ses portraits montraient une population démunie. En raison de son empathie pour les fous, gens de cirque, gitans, les nazis ont détruit ses épreuves, mais il a pu mettre à l’abri ses négatifs.
La collection montre des vêtements raccommodés de manière aléatoire et maladroite. Mihara Yasuhiro a souhaité montrer la beauté de l’inachèvement et de l’irrégularité avec des patches et des trous, qui font ressortir la coté chaleureux des personnes qui portent les vêtements. Il s’est inspiré des vêtements des travailleurs, soldats, paysans, mais aussi des gentlemans de la haute société. Les coloris sont fumés avec du noir, kaki, brun, gris et ivoire. Certains vêtements intègrent aussi des images religieuses du moyen-âge, des photos de beaux paysages, des graphismes mods des années 70, punk des années 80 et des issus de comics américains. D’autres ont été traités dans un bain de sulfite, ou ont des traces de brûlure. Si certaines pièces sont très réussies et représentent des démonstrations de savoir faire avec des assemblages complexes réalisés à la main, quelques vêtements, trop troués et tâchés de brûlures, évoquent les tenues de vieux clochards et sont quasi importables. Comme je l’écris souvent, à titre personnel, j’aime beaucoup les superpositions de vêtements visibles, les écarts de dimensions. Donc malgré le bémol que je viens d’évoquer, c’est l’une des collections de cette saison que j’ai préférée.
La semaine de la mode homme commence. C’est une bonne période pour réaliser des photos « street style » prises sur le vif donnant un panorama de la mode actuelle. On retrouve dans la rue la plupart des principales tendances de cet hiver, comme les influences seventies, le mouton retourné, les motifs camouflage, les coloris rouges, oranges, marron, marsala.
Mouton retourné : shearling, pantalon pattes d’eph pour évoquer les années 70.
Artem Semenenko, auteur et fondateur du blog www.artemsemenenko.com qui porte une veste Eleven Paris aux motifs très graphiques qui évoquent les années 70, pull Sandro, chemise Zara, pantalon et gants H&M, sac et chaussures Balenciaga, bonnet 21Men et des lunettes Saint Laurent par Hedi Slimane.
J’aime beaucop ce genre de look qui laisse voir les différentes de couches de vêtements : un T-shirt long sous un bombers motifs camouflage, un jean skinny et une jupe. A droite un look qui me rappelle le milieu des années 90 avec un bombers noir, un pantalon de cuir et des chaussures montantes rappelant les chaussures de montagne.
Des ensembles chics et sophistiqués avec pour lui un manteau à carreaux à double boutonnage et fermeture croisée, des gants de conduite, une écharpe nouée de manière originale. Antoine Artus, fashion editor, and blog editor to « Oh my boy » et Jessy Cottineau, stylist, fashion editor et Yishaï Jewelry Designer.
Le photographe Alexandre Gaudin qui porte un bonnet Gosha Rubchinskiy, un bomber KTZ, un pantalon Damir Doma, l’un de mes créateurs préférés, et des chaussures y-3 Yohji Yamamoto.
L’artiste plasticienne ORLAN au défilé de Walter Van Beirendonck.
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