Zilli est l’une des marques françaises les plus luxueuses. Elle ne fait que de la mode homme. Originaire de Lyon, elle produit ses vêtements en France.
Mais c’est Paris qui a inspiré la collection de l’hiver 2013 : « Ville inspiratrice de tous les arts, Paris est l’héroïne de cette collection Zilli automne-hiver 2013-2014. La richesse architecturale de la métropole inspire une géométrie inédite de volumes quand son foisonnement créatif initie un vestiaire lumineux d’élégance et de modernité ».
On retrouve les grands classiques de la marque comme les blousons en cachemire, en croco avec col en vison, caban en vison rasé. La maille aussi est luxueuse avec par exemple un cardigan zippé marine en cachemire, soie et fil d’argent. Un pull à grosse maille souple avec une doublure en agneau.
« L’Homme Lanvin de l’Hiver 2013 est graphique et urbain, explique-t-on chez Lanvin. La silhouette imaginée par Lucas Ossendrijver sous la direction artistique d’Alber Elbaz, est multiforme, joue sur les proportions et les propositions. L’univers tailleur s’associe à celui du sport conjuguant ainsi élégance et confort ».
Cette collection de 46 passages propose de grands et petits volumes, des pièces longues ou courtes, extrèmement créatives ou intemporelles et très luxueuses.Toutes ces options permettent à chacun d’y trouver ce qui correspond à son style.
Au début du défilé, des silhouettes graphiques noires et blanches, sur fond de musique expérimentale. Une parka bi-matière, réalisée d’une seule pièce et cousue à la main, voit son volume se déployer dans le dos. Sa structure légère se marie à un pantalon ample taille basse et une chemise en coton anglais aux coutures superposées. Des baskets aux couleurs flashy et composées de huit matières différentes.
La suite évoque l’univers des tailleurs anglais : veste ajustée architecturée par une épaule inversée avec un revers très étroit. Des bleus dans toute leur diversité sur des tissus mates. Une veste bombers extra large, l’une des grandes tendances de la saison, se construit autour d’une unique couture à l’épaule. « Grâce à deux zips intérieur et extérieur, elle modèle ses volumes. Les pantalons sont ici très amples, portés avec des bottes hautes zippées en cuir blanc inspirées de l’univers du surf. Les cols roulés sombres se glissent sous les chemises et entrelacent laine et gaze donnant une impression de légèreté ». Quelques chemises transparentes bleu lilas et orange portées avec une cravatte extrêmement étroite. Les derniers passages dévoilent des costumes classiques à larges revers dans une palette navy, noir et gris. Façonné dans un mélange de laine et de lin, un manteau oversized façon caban est porté avec un pantalon slim.
Photos ci-dessus : blog mode de l’homme urbain
Les photos ci-dessous m’ont été fournies par le service de presse de Lanvin
Plutôt qu’un défilé, la maison Smalto a préféré une présentation de sa collection hiver 2013 portée par des mannequins évoluant « comme dans la vraie vie ». Sirotant un cocktail en bonne compagnie dans un club de gentlemen, en weekend à la campagne, jouant au casino, se faisant cirer les chaussures ou tailler la barbe… Cela permet de faire de plus belles photos et de voir les vêtements de plus près, d’apprécier les détails.
Au total, 27 looks étaient présentés, créés par Youn Chong Bak. Les grands classiques du vestiaire masculin se trouvent déclinés dans les matières les plus luxueuses et agréables à porter : cuir de kangourou, agneau, croco, cerf, soie, cachemire… un blouson en autruche bleu marine, des pulls de cachemire, une parka en soie et cuir, un pantalon en mohair, un caban en cachemire bleu, un costume croisée pieds de poule, un manteau en cachemire avec un col en vison, une veste croisée en flanelle bleu ciel et veau velours bleu nuit, une veste de smoking col châle en satin noir, un trench en cachemire beige.
Les vestes sartoriales, de l’italien sartore, tailleur, sont près du corps, avec une épaule tournée vers l’avant pour qu’elle ne fasse pas remonter le col derrière la nuque. Les revers ont un cran parisien : ils sont tracé à l’équerre pour souligner le graphisme. Des détails bi-matière relèvent certains revers.
« L’homme Dior regarde maintenant vers l’avenir, et il est optimiste », explique Kris Van Assche, directeur artistique de Dior Homme. Ses maîtres mots sont rigueur, calme et contrôle.
Le créateur a voulu une silhouette plus athlétique et forte que les saisons précédentes. L’accent est mis sur la construction de l’épaule et la taille marquée par une ceinture. La collection est extrêmement épurée. Beaucoup de coupes près du corps, notamment les T-shirts et pulls fins. Les vestes à 3 boutons se ferment très haut. D’autres sont zippées. Les manteaux quand ont eux ont la plupart du temps une fermeture croisée à double boutonnage. Certains, reprenant les codes du trench, ont très clairement une inspiration militaire. D’autres sont zippés. Ils sont coupés très près du corps. Les couleurs se limitent à des gris, noir, blanc, bleu et violet. Comme motif : des triangles, que l’on a vu dans d’autres défilés comme celui de Mugler. Ici, ils sont entourés d’un cercle.
Comme mes photos étaient assez mauvaises, j’ai démandé au service de relation presse de Dior Homme de m’envoyer leurs photos du défilé. J’en ai choisi 7, suivies de 8 photos que j’ai prises.
Cet été la mode pour homme se recentre sur des grands classiques. On retrouve énormement de motifs camouflage militaire. Très souvent détournés. Par exemple, parfois ces motifs verts kakis et marrons représentent des fleurs. Le camouflage est utilisé pour des T-shirts, chemises, blousons, chaussures, et sur des sacs de sport, comme ce modèle Puma. Notez au passage que les shorts d’entrainement en molleton comme celui sur cette photo, sont un peu plus courts que ces dernières années. Ils arrivent au-dessus du genou.
Le pantalon CP company ci-dessus combine 2 tendances de cet été : le camouflage et des référence au Los Angeles de la fin des années 70, des skateurs, portant des chaussettes hautes, des motifs palmiers, des long boards, des pantalons retroussés, et des patins à roulettes. Le camouflage ne se porte jamais au premier degré. Ce n’est pas la guerre. Il ne faut porter qu’une seule pièce à la fois et le détourner en l’associant par exemple à un T-shirt amusant comme ces modèles Ecko UNLTD qui montrent un oiseau et un ours défoncés à force de fumer des joints et qui s’inscrivent dans le mouvement ridicool.
Le coté rockeur ou SM que peut avoir un pantalon de cuir, ici un modèle RedSkins, est cassé en étant porté avec un T-shirt ridicool.
Là, on a une chemise Blauer coupée comme une chemisette officielle, de militaire, avec un coloris turquoise. La mer, l’océan, le nautisme, les marins sont l’une des grandes tendances de l’été 2013. Elle est associée à un jean délavé 7 for all mankind. Et une ceinture Napapijri qui illustre 2 tendances à la fois : le camouflage et un coté « canyon » que l’on retrouve beaucoup parmi les accessoires avec des couleurs de terre brulée, de terracota, des matières et teintes naturelles, du cuir nubuck, de la corde, de la croûte de cuir, des cuirs patinés et finitions artisanales.
Même chose que précédement, le motif camouflage militaire de cette veste Blauer est en décalage avec le T-shirt Donald Duck régressif de la marque ECKO UNLTD. Ce n’est pas le commissaire Mégret, mais Magret… Jean brut indigo : 7 For all mankind.
Un look plus chic avec un polo qui s’inscrit dans la tendance bord de mer, nautisme, plaisance. C’est le modèle La Baule de Fernand Bachmann. Avec un sac de voyage en cuir luxeux S.T. Dupont.
Là on sort un peu de tendances de la saison, avec un look indémodable : un blouson de type motard Redskins, un jean 7 for all mandkind et des chaussures en toile qui ressemble à de la corde t-odo chez Sarenza.
Cette photo illustre la tendance Seapunk avec cette veste zippée Puma Hussein Chalayan. Elle est portée avec un pantalon de golf Puma.
Un coupe vent motif camouflage Puma.
Photos : le blog mode de l’homme urbain. copie interdite.
La collection de Boris Bidjan Saberi, hiver 2013, se caractérise par des couleurs sombres, notamment du noir, et des coupes asymétriques, des fermetures en biais. L’ensemble est extrêmement viril. Avec des manteaux noirs ceinturés à fermeture croisée. Des pantalons amples, parfois asymétriques, des vestes sans col, ou avec des cols qui rappellent les manteaux de marins ou de corsaires. Les détails se montrent très travaillés, avec par exemple un blouson de cuir dont la fermeture éclair en biais se prolonge par celle du pantalon.
La collection s’intitule « Choose life », une référence à Trainspotting. Kris Van Assche s’adresse à la jeune génération qui s’affranchit des codes vestimentaires imposés. « Tu es ce que tu portes », explique le créateur. La collection montre la contradiction qui existe entre la personne qu’un homme était quand il était plus jeune, avec ses espoirs et ses rêves, et celui qu’il pense devoir être quand il devient adulte. « Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas garder un peu des deux dans ce que l’on est ».
Pour l’hiver 2013, le créateur propose ainsi à la fois des vêtements formels avec chemises, vestes, pantalon de laine sèche et d’autres plus « sport » avec des sweaters à capuche et joggings. Enfin ce n’est pas tout à fait ça… Presque toutes les pièces présentées sont des sortes de mashup entre 2 types de vêtements : comme coupés en deux avec par exemple de maille de laine torsadée en haut et le bas est une chemise de coton. D’autres sont des demi sweaters en molleton en haut et chemise en bas, ou bien veste de costume, et inversement. Même chose avec les pantalons : mi formel mi pantalon d’entrainement. Des pulls combinent sous forme de très larges bandes des points de tricots différents et des couleurs de laines contrastée : blanc crème, gris, anthracite. Toujours cette même idée avec les chaussures qui sont des hybrides entre derby et baskets.
Le coréen Juun J est l’un des créateurs les plus en vue. L’un des plus brillants. C’est un virtuose du tayloring. Ces coupes sont précises, parfaites.
Pour cette collection homme, il se renouvelle pour coller au plus près de l’une des tendances de l’hiver 2013 qui pousse le curseur le plus loin possible dans le maximal et le minimal.
Des blousons aux épaules les plus larges possible avec un minimum de superflu, un minimum de couleur, aucun imprimé,… sauf dans les derniers passages avec justement des imprimés seapunk maxi, énormes, voyants sur des sweaters et blousons. Opposition encore entre une veste ou un manteau minimaliste, droits et près du corps portés avec des pantalons larges, fluides, flottants. Cette silhouette est parfaite.
Juun J s’inscrit dans le retour de l’ultra urbain annoncé pour l’hiver prochain. Chaque passage est une variation subtile sur ce thème. Entre sartorialiste exigent et rebel prolétaire avec des références au workwear, à l’époque punk des années 80 : bombers, parkas neo army, blousons zippés, combinaisons. Il revisite aussi le perfecto et le teddy. Certains sont sublimes avec le corps de cuir et manches de satin. Les cols sont gigantesques ou absents.
Certains bombers ou vestes en jean sont portés sur des manteaux. Puis il parvient à réaliser l’impensable : des mashup entre trench et bomber, entre teddy et veste, entre teddy et parka… Spectaculaire !
Ces vêtements que tout oppose sont fondus en une seule pièce.
Ce qui me frappe le plus en regardant la collection homme hiver 2013 de Dries Van Noten dans son ensemble c’est sa cohérence. Dans presque tous les passages, il utilise des tissus qui semblent venir d’un tapissier. Que ce soit pour des pantalons, des chemises, des manteaux, des vestes, on retrouve des imprimés ou des jacquards très forts. Certains avec des motifs cachemires, d’autres qui se rapprochent du mouvement seapunk avec quelque chose d’abstrait, bleu, indigo, qui évoque très vaguement des fonds marins.
Quelques total looks, mais en général, ces vêtements sont associés avec d’autres habits unis : des pantalons en cuir cloutés, des vestes, un long manteau noir en drap de laine, des blousons matelassés, parfois sans col. Beaucoup de peignoirs ultrachics, vieux dandy. Certains passages me rappellent une tendance de l’hiver 2009 dans la mode pour femme. Avec cet étrange stylisme : Des vêtements qui semblent avoir été enfilés à la va vite au hasard. Comme ces stars d’Hollywood photographiées par des paparazzi sortant leur poubelle en pyjama ou peignoir et veste de costume ou manteau.
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.