« Les gens pensent que nous sommes et jeunes et beaux et riches et heureux. Mais nous ne le sommes pas. Nous allons aux castings et les directeurs nous refusent d’un regard. Après nous passons notre vie à nous demander ce qui cloche chez nous. Pourquoi je n’ai pas décroché le boulot? Tu es en concurrence avec tes amis. Tu es toujours loin de ta famille. La pression est forte. Ce n’est pas le comte de fée que les gens imaginent ». Ces propos recueillis par Isaac Likes auprès d’un collègue de Tom Nicon résument bien l’état d’esprit de certains modèles. Quelle triste succession. Déjà 6 d’entre eux sont morts au cours des 2 dernières années. Tom Nicon a chuté du 5ème étage de l’immeuble dans lequel il logeait le 18 juin 2010. La police privilégie la thèse du suicide, mais il est possible qu’il soit simplement tombé. Suite à sa rupture avec sa petite amie il y a quelques mois, il aurait été un peu dépressif. Mais pourquoi se déplacer à Milan pour la fashion week et se suicider ? Ses confrères mannequins et l’équipe de Versace n’ont rien remarqué juste avant, lors de la séance d’essayage préparative au défilé. Il devait se rendre dans l’après-midi à son agence milanaise : d’management group. Né en 1988 dans les environs de Toulouse, il était titulaire d’un BTS en diététique et menait une vie particulièrement saine selon ses proches. Mannequin des campagnes Burberry, il a défilé pour Louis Vuitton, Costume National, Versace, Kenzo, Gareth Pugh, Hugo Boss et Yves Saint Laurent. Sa mort fait suite à celles de Ruslana Korshunova le 28 juin 2008 à l’âge de 20 ans, elle s’est jetée du 9ème étage. De Lucy Gordon, le 29 mai 2009 à 29 ans. De Daul Kim le 20 novembre 2009 à 19 ans. D’ambrose Olsen, 24 ans et Lina Marulanda, 29 ans, qui s’est elle aussi défenestrée du 6ème étage le 22 avril 2010. A ces modèles qui se sont donnés la mort s’ajoute Alexander McQueen qui s’est suicidé lui aussi en février et Noémie Lenoir, qui heureusement a échappé à la mort en mai. Le monde de la mode semble décidément bien cruel. Toutes mes pensées vont à ceux qui les aimaient.

Hommage à Tom Nicon en page d’accueil de d’management group

L’excitation est à son comble. On la ressent parmi l’assemblée. Chacun sent qu’il se passe quelque chose. L’assistance est bruyante, réactive. Les défilés de Romain Kremer comptent parmi les plus attendus. Si au premier coup d’oeil beaucoup de tenues semblent plus relever de l’art contemporain que du prêt-à-porter, après un regard plus attentif, on se rend compte que la plupart des pièces sont tout à fait portables, bien coupées et intégrant les tendances de mode.

Les shows de John Galliano ne ressemblent à aucun autres. Les spectateurs sont aussi excités que s’ils assistaient au concert d’une rock star. Ils hurlent, sifflent, applaudissent. Et pas parce qu’il fait défiler de beaux jeunes hommes musclés presque nus.
La collection de l’été était inspirée de Napoléon. Des tenues du désert de ses campagnes d’Egypte jusqu’aux tenues d’apparat. Elle s’inscrit dans l’air du temps.
Les tenues militaires sont très à la mode cet été. On en trouve chez toutes les marques. Elles ne répondent pas à des envies guerrières. Comme dans les années 60 et 70, les codes de l’armée sont détournés. S’habiller de kaki, c’est très peace and love. On retrouve cette influence sous sa forme « historique », avec des boutons dorés par exemple et sous sa forme 20^ème siècle, GI, avec des tenues kaki multi poches.

L’hiver prochain, comme toujours Romain Kremer propose une collection très innovante, des coupes inédites et sexy.