Des manteaux, trenchs, capes de cachemire ultra doux, des pulls dont le col semble mangé, des vestes et chemises ultra chics aux cols miniaturisés à l’extrême, des pantalons très amples, fluides et soyeux… tout est douceur et confort.
Quelques pièces rouge vif réchauffent une collection largement dominée par les gris, anthracites, noirs et chocolats.
Photos : Le blog de l’homme urbain. Copie interdite.
« Un garçon aux prises avec son adolescence turbulente se confronte au pouvoir latent de sa transformation en un homme destructeur dans le monde du futur. Il redécouvre ses instincts tribaux pour le confort et la protection dans un parcours transgressif vers l’obscurité ».
Qasimi s’est inspiré pour cette collection hiver 2011 de l’art rupestre, d’armoiries traditionnelles, de tatouages tribaux et de scarifications. L’idée est d’évoquer un tribalisme du futur. Des vestes de motard doublées de fourrure, des doudounes à col très haut, chemise plastron, gilet doublé, bombardier en fourrure de lapin, veste de chasseur en cuir, top « second peau » à motifs tatouage, étole en maille lumino-réfléchissante. Beaucoup d’imprimés chevrons et tatouage. Les couleurs sont minérales : beige, noir, graviers, fusain, charbon, argent, et organique : sang et chocolat.
La mer est l’une des nombreuses inspirations de la collection agnès bété 2011, avec des tenues inspirées des habits de marins : cabans, marinières, casquettes. Des coupes croisées, des pantalons blancs, de larges cols pour protéger de l’air du large, des rayures, du bleu marine. Elles évoquent la quête de liberté, l’appel du large, les aventuriers solitaires, Querelle de Brest, les matafs de Toulon.
La collection Cerruti de l’hiver 2011 pour homme reste dans des tons marrons, taupe, gris, beige, seulement égaillés par un costume rose. Beaucoup de ton sur ton comme l’hiver dernier avec notamment un pull fin et un gilet de maille de la même laine. Des pantalons de cuirs et d’amusants casques audio en fourrure. Voici quelques unes de mes photos prises avec un petit compact qui, je l’avoue, ne sont pas très réussies.
Walter Van Beirendonck fait partie de ces créateurs qui parviennent à étonner à chaque saison. Pour sa collection intitulée Hand on heart (la main sur le coeur), il a choisi de ne faire défiler que des hommes noirs, souvent africains. La collection elle-même s’inspire de cultures africaines avec sur certains costumes, aux coupes ajustées, des pièces de tissus imprimés. D’autres vêtements aux volumes amples évoquent des influences mayas avec des Ponchos multicolores. On trouve aussi des tissus britanniques, flanelle à carreaux, jouant le ton sur ton pantalon, veste, chemise, noeud papillon.
Le très talentueux Kris Van Assche, qui est aussi le créateur des collections Dior Homme, a présenté sous sa marque une collection confortable. Avec des vêtements très amples, très loose. Des pulls si grands qu’ils tombent à mi-cuisse. Des pantalons bouffants comme il aime les porter lui-même. Beaucoup de lainages. Des zips partout, même les chemises sont zipées. Quelques bonnes trouvailles comme cette veste avec écharpe intégrée. Voici mes passages préférés.
La collection automne hiver 2011 de John Galliano s’inspire de la vie de Rudolf Noureev (ou Nureyev). En russe : Рудольф Хаметович Нурeев. Le défilé évoque sa vie de danseur de ballet perfectionniste obsédé par la technique, soliste au Kirov, naturalisé autrichien dans les années 60 avant de vivre dans le swinging London puis à Paris.
Galliano présente des tenues telles qu’elles auraient été transmises de père en fils, abîmées, usées, réparées, recousues. Elles racontent l’histoire des hommes qui les ont portés. Bien sûr, elles parlent de l’hiver russe, de Sibérie, des tenues tatares, de l’immigration vers Ellis Island.
Ensuite vient l’évocation de Noureev photographié par Irving Penn avec des silhouettes élancées et des tons monochromes. Ses rencontres avec les rock stars, photographes et autres artistes à Paris, Londres et New York.
Puis, cardigans tricotés, tenues de ballet, anoraks, jerseys évoquent les salles de répétition.
La dernière partie du défilé « une âme vagabonde » montre Noureev enveloppé dans de la fourrure, du velours, de riches broderies, du satin. Les tenues de soirées sont retravaillées avec une sensibilité ethnique évoquant ses racines tatares.
Ce qui est bien avec agnès b., c’est qu’elle s’adresse à tous les hommes, quelque soit leur âge ou leur personnalité. Ce n’est pas une marque segmentante, surtout pas discriminante.
Le défilé s’est ouvert avec une série de vêtements inspirés par les marins, corsaires et flibustiers. En voici deux exemples avec de petites vestes jersey tramé de coton avec revers de couleur et boutons dorés. L’évasion, l’aventure, l’appel du large.
De très jeunes hommes peuvent porter du agnès b qu’ils aient un look emo, rock, hip hop ou étudiant
Mais aussi des hommes chics et élégants faisant attention aux détails
les doux rêveurs, poètes, artistes, comme Benjamin Biolay ou Thomas Dutronc
Son inspiration lui est aussi venue des îles britanniques et de son esprit rock
La tendance dominante depuis quelques saisons est à l’homme viril sûr de lui. Les looks androgynes, éphèbes, dandy c’est fini.
Le défilé a débuté par l’arrivée de 4 acrobates tout de noir vêtus, tels des ninjas, enchainant les sauts les plus périlleux. Ils s’enfuient alors que la musique du générique des films de James Bond retentit. Les collections de Jean Paul Gaultier ont toujours une inspiration précise et tous les vêtements affichent une cohérence les uns avec les autres. Cette fois-ci pour sa ligne homme hiver 2011, l’inspiration lui est venue de l’agent 007. On retrouve des looks inspirés de toutes les tenues de James Bond : le fameux costard smoking pour jouer au casino, des pantalons qui évoquent quelque combinaison d’homme grenouille,… jusqu’à celle de James Blonde.
Beaucoup de démesure, des blousons XXL matelassés avec capuches entourées de fourrure énorme, des gilets de cuir ressemblant à des pare balles, des blousons dorés qui rappellent Golden Eye.
Mais aussi, et là l’homme urbain est ravi, beaucoup de jupes. De toutes sortes, mais toujours extrêmement viriles : longues, plissées ou droites arrivant au dessus du genou, portées sur des pantalons. Mais aussi des sarouels et pantalons thaïlandais dont le porté rappelle la jupe.
Voici 17 photos sur la cinquantaine de passages du défilé Jean Paul Gaultier Monsieur.
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