Parmi tous les défilés de mode auxquels j’ai assisté lors de la fashion week de présentation des collections homme de l’automne hiver 2016, voici mes passages préférés, avec mes photos personnelles.
Lanvin : Lucas Ossendrijver a présenté des pulls fins sans manche et des vêtements ouverts laissant apparaître les torses nus : gilet déboutonné, veste en jeans dézipée, chemise ouverte…
Balmain : Olivier Rousteing a présenté un déploiement de richesse, de magnificence avec des broderies brillant de mille feux. Des vestes de style officier, des cuirs matelassés.
Dior Homme : Kris Van Assche a présenté des vêtements avec des volumes en contraste, notamment des pantalons amples portés avec des vestes ajustées. Ce pull à col roulé et jacquard scandinave.
Thom Browne : Des matières luxueuses dans toute leur splendeur, certaines associées traditionnellement à la Haute Couture : des manteaux de fourrure de castor ou d’astrakan, un tailleur en lainage bouclette.
Paul Smith revient sur les codes de sa marque, avec le tailoring britannique qu’on lui connaît, des rayures et des imprimés.
Walter Van Beirendonck : une collection inspirée du monde animal sauvage.
Wooyoungmi : Ce manteau qui doit être en drap de cachemire
Mihara Yasuhiro : La collection comprend des pièces comme celles-ci qui semblent usées, brulées, portées par quelqu’un vivant à la rue, raccommodées.
Blouson de cuir sans col, très ajusté
Agnès b qui concentre dans ce look l’élégance d’un homme parisien avec un manteau à fermeture croisée, une casquette de laine, une écharpe à carreaux, des gants de cuir.
Couchers de soleil intense, vagues incroyables, plages immenses… Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain explique que la collection homme été 2017 lui a été inspirée par les photos publiées sur Instagram par certains mannequins de son défilé. Des amis se détendent après une journée passée au soleil à surfer et nager, espérant que la nuit ne s’arrête jamais. Les coupes sont simples et relax avec des ponchos, capes, longs sweaters, joggers et pantalons volumineux.
Alors que les mannequins sortent à peu près tranquilles de tous les défilés, la cohue était monstrueuse à la sortie back stage du défilé Balmain. L’engouement autour de cette marque est tel que des dizaines de fans se précipitaient sur chaque mannequin sortant pour faire des selfies avec eux. Ils ont joué le jeu avec beaucoup de patience : Rhys Pickering, Ole Stirnberg, Kit Butler, Gabriel Vieira, Brodie Scott…
Ça brille ! Quel faste ! Ce défilé est probablement le plus spectaculaire de la saison. Dans le somptueux Hôtel Potocki à Paris, avec un orchestre d’une vingtaine de musiciens, violonistes, harpiste…, Olivier Rousteing a présenté un déploiement de richesse, de magnificence avec des broderies brillant de mille feux (ce qui ne se voit pas sur les photos). C’était parfois presque trop avec un coté prince charmant au bal.
Mais la perfection des coupes, le style officier, les cuirs matelassés, font de ce défilé l’un de mes préférés de la fashion week. Le créateur explique que sa collection s’inspire de l’état d’esprit et du style des aventuriers, soldats et scientifiques à leur retour d’explorations, à Paris. « Derrière notre inspiration, une appréciation du rôle de Paris comme ville lumière. Cette ville a une histoire longue et unique d’ouverture sur le monde et de célébration de ce qu’il offre de meilleur. Quand les explorateurs revenaient à Paris, ils excitaient Paris avec leurs découvertes ». La collection combine des influences traditionnelles françaises et étrangères aristocratiques et militaires dans un style urbain actuel. On retrouve des tartans écossais, des Jacquards français et lainages japonais.
Les coloris à la mode en ce moment : orange, rouge, bordeaux se retrouvent sur les bonnets de cet hiver au coté des incontournables noir, gris et bleus. Les inspirations sont très classiques : les Alpes et leurs sports d’hiver en tricot torsadé avec un pompon, les jacquards de motifs traditionnels scandinaves, les bonnets de marins, et pour la ville, des tricots simples et unis.
OnePiece
Deepend
MCS
G-Star
Isotoner
Minimum
Olow
OnePiece
Pipolaki
Balmain
Napapijri
Marina Yachting
Marina Yachting
Kaporal
Eleven Paris
Chevignon
Cet hiver beaucoup de marques, notamment parmi les maisons de luxe, proposent des pantalons baggy, ultra larges. Pour une silhouette harmonieuse, je conseille de porter ce genre de pantalon avec un haut ajusté, une veste près du corps. Voici quelques exemples.
Wooyoungmi pantalon ample porté avec un pull col V et une veste
Ami Paris porté avec un pull col roulé, l’une des autres grandes tendances mode de la saison
Ami Paris pantalon ample blanc porté sans ceinture
Lanvin pull ou gilet de maille rentré dans le pantalon.
Maison Martin Margiela avec un blouon et un pull col roulé
Balmain pantalons très amples en satin et en velours
Les vêtements pour homme sont globalement moins vifs que ceux des femmes : moins d’orange, de rouge et de jaune. De plus, les vêtements d’hiver sont moins colorés que ceux de l’été, et sont souvent noirs, gris, bruns. Mais cet automne-hiver contredit ces 2 constats. Les créateurs proposent beaucoup de rouges (j’ai déjà consacré un article à ce sujet, cliquez sur le lien pour le lire). Toutes sortes de rouges : rouge sang, rouge brique, etc. La couleur du danger, de la chaleur, de la violence, de l’amour, de la passion.
Mais aussi de l’orange, pas la couleur d’une orange, plutôt celle d’un abricot. Des jaunes : safran, moutarde, ciré de marin. Des marrons, crème de marron, marsala… Ces couleurs se retrouvent sur toutes sortes de vêtements : costumes complets, vestes, manteaux, pulls, salopettes, blousons, kimonos, pantalons.
Beaucoup de tenues présentées lors de la fashion week masculine étaient rouges : manteaux, vestes, pantalons, chaussures, blousons, salopettes. Il s’agit de toutes sortes rouges, tous les tons entre l’orange et le pourpre. Hormis pour les pulls et manteaux, c’est un coloris habituellement assez rare dans les collections pour homme. Mieux vaut le porter avec parcimonie, sur une seule pièce. Car le rouge est une couleur très visible et qui n’est pas anodine. Elle est très chargée symboliquement. C’est celle du sang, des alertes maximales, du diable. Elle symbolise aussi la passion, la pulsion sexuelle, le désir amoureux, le besoin de conquête, la colère, le danger, le chaud et le communisme.
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.
Me contacter par email antoine(at)hommeurbain.com