Les raisons du déclin des boutiques physiques de vêtements

Les magasins d’habillement sont-ils en train de disparaître ? Plus de 10% d’entre eux ont fermé en trois ans. Vente sur Internet, consommation plus raisonnée, engouement pour la seconde main expliquent leur baisse de chiffre d’affaire.

Liquidation judiciaire, cessation de paiement, procédure de sauvegarde… Une succession de faillites médiatisées de grandes enseignes dans le secteur de la vente d’habillement a mis en lumière les difficultés des boutiques physiques depuis une dizaine d’années.

Fragilisées par les confinements dus à la pandémie de Covid-19, des boutiques ferment. Le nombre de fermetures en 3 ans est estimé à 11% des magasins de mode par l’Alliance du commerce. Il s’agit surtout des enseignes françaises de milieux et d’entrée de gamme des centres commerciaux. Camaïeu, Kookaï, Celio, La Halle mais aussi Gap et C&A sont dans la tourmente, ou l’ont été, ces dernières années.

L’essor des ventes en ligne et de la seconde main

De son coté, l’Observatoire Economique de l’Institut Français de la Mode (IFM), révèle qu’entre entre 2007 et 2019, le marché de la distribution de produits de mode s’est réduit de 17% en valeur. Les boutiques physiques doivent faire face à trois difficultés :

La première, c’est la concurrence des ventes en ligne qui de leur coté connaissent une forte croissance. Elles représentent 15% du marché français, en valeur. Selon l’Alliance du commerce, les ventes sur Internet ont augmenté de 80% entre 2019 et 2022, pendant la pandémie de Covid 19 donc. Les jeunes, surtout, préfèrent souvent acheter sur une boutique streetwear en ligne. Pendant ce temps le chiffre d’affaires en magasin a connu une baisse de 11%

La deuxième est l’essor du marché de la seconde main. Celui-ci se développe depuis quelques années avec des sites de revente, des friperies et des dépôts vente.

Enfin l’Inflation qui génère des inquiétudes quant au pouvoir d’achat.

Une consommation plus raisonnée

L’IFM constate que nombre de consommateurs achètent moins mais, certains d’entre eux, se tournent vers des vêtements de meilleure qualité. C’est une bonne chose, car produire du textile pollue. Acheter des habits plus durables, c’est donc mieux pour l’environnement.