Sarah Bernhardt artiste aux multiples talents méconnus
Sculptrice, peintre, écrivaine, artiste engagée, courtisane, femme d’affaire qui était Sarah Bernhardt dont le biopic est sorti au cinéma le 18 décembre ?
La photo de l’affiche film s’inspire du grand portrait que le peintre Georges Clairin a fait d’elle en 1876. En 1923, son fils Maurice Bernhardt en a fait don du Petit Palais à Paris. Il est depuis l’emblème de ce musée lui avait consacré une exposition Sarah Bernhardt et la femme créa la star à l’occasion des 100 ans de sa disparition en 2023.
Ce tableau qui annonce l’esthétique de l’Art Nouveau, la montre assise avec nonchalance sur un canapé grenat dans le luxueux salon de son hôtel particulier près du parc Monceau. Un intérieur foisonnant d’étoffes et couleurs, de satin de soie, fourrure et plumes. Habillée, d’une une robe blanche, elle porte un éventail de plumes. Son lévrier couché à ses pieds. Elle a alors 32 ans et a triomphé dans les pièces de Racine et de Victor Hugo.
Cette exposition montrait toute l’étendue de son talent, son travail d’artiste, de sculptrice, peintre, autrices de roman. Et ses engagements, son mode de vie, les moyens qu’elle a déployés pour faire sa propre publicité.
De son vivant, Sarah Bernhardt est une sculptrice et peintre reconnue. Elle baigne dans le milieu artistique. Ses amants Gustave Doré et Georges Clairin. Amie des peintres Louise Abbéma et Alfred Stevens Stevens qui réalise des portraits d’elle. Il l’encourage dans cette voie. Peu à peu, elle se perfectionne jusqu’à présenter ses travaux au Salon.
C’est une sculptrice exceptionnelle. Elle se forme auprès des sculpteurs Mathieu-Meusnier et Jules Franceschi et suit des cours d’anatomie. Notamment en 1889, elle réalise le portrait funéraire de Jacques Damala son ex-mari mort d’une overdose à 34 ans. Ils s’étaient mariés en 1982. Une sculpture en marbre d’un réalisme précis. Parmi ses autres Chefs d’œuvres : Des bustes portraits de Victorien Sardou, le dramaturge qui lui a écrit plusieurs pièces et de son ami Georges Clairin. Ou encore Le fou et la mort, œuvre d’une puissante étrangeté en bronze. Datée de 1877 elle s’inspire de Triboulet personnage de Victor Hugo. Ce bronze porte sur un côté des vers des Fleurs du mal de Baudelaire.
Sa production, assez classique au début, prend plus tard un tournant assez étonnant, beau, poétique et insolites avec des sculptures d’algues. A Belle-île-en-Mer, elle ramasse des algues et les positionne pour en faire des sculptures, puis elle en fait des moules en plâtre pour en faire réaliser des bronzes.
Avec ses tournées à travers l’Europe (sauf en Allemagne), les Etats-Unis, au Canada, Argentine, Uruguay, Brésil, à Alger, Alexandrie, Moscou, et jusqu’en Australie, elle est parvenue à devenir une star mondiale. Elle a même son étoile sur l’Hollywood Walk of Fame.
Actrice incroyable, à l’âge de 60 ans, elle joue par exemple le rôle d’un jeune homme l’Aiglon, Duc de Reichstag, fils de Napoléon qui meurt à l’âge de 21 ans.
Pendant la première guerre mondiale, en 1916, elle participe au théâtre aux armées pour remonter le moral des soldats. A l’époque, elle vient de se faire amputer d’une jambe suite à la tuberculose. Elle se faisait porter sur une chaise à porteurs. Malgré tout, elle continue à jouer et tourner. Elle meurt en 1923 à l’âge de 78 ans.
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