Réduisons la pollution avec les textiles naturels

Douces, résistantes, thermorégulatrices, biodégradables, les laines fines, comme celle du mérinos, peuvent servir à confectionner toutes sortes de vêtements, y compris tee-shirts et sous-vêtements.

C’est un fléau pour la planète : Le lavage des vêtements en matières synthétiques contribue à la pollution de microplastiques. Néfaste pour la santé, elle se retrouve dans toute la chaîne alimentaire et au final, dans le corps humain. Voilà une bonne raison pour privilégier les matières naturelles végétales ou animales qui, elles, sont biodégradables.

Parmi elles, la laine présente de très nombreuses qualités et avantages sur les fibres synthétiques. Elle est respirante : Elle évacue l’humidité corporelle. Elle peut absorber jusqu’à 30% de son poids en humidité sans paraître mouillée.

Elle est élastique. Elle peut s’étirer de 20 à 40% sans se déformer, ce qui la rend résistante au froissement. Elle est plus résistante et durable que les fibres synthétiques, ce qui prolonge la durée de vie des vêtements et réduit la fréquence de remplacement.

Avec la kératine et la lanoline qu’elle contient, elle limite le développement des bactéries responsables de mauvaises odeurs. Les vêtements en laine nécessitent moins de lavages que ceux en tissu synthétique, ce qui réduit la consommation d’eau et d’énergie.

Des différentes qualités de laine

Parmi les laines, celle du mérinos, une race de mouton, est douce, souple et ne gratte pas car sa finesse est exceptionnelle. Ses fibres ont un diamètre généralement compris entre 15 et 24 microns. Mais il existe de la laine mérinos ultrafine qui a un diamètre de 11,5 à 15 microns. Certains vêtements en mérinos peuvent être donc plus doux encore que des pulls en cachemire dont les fibres ont un diamètre de 15 à 19 microns. Les prix varient considérablement selon la marque, la qualité et l’épaisseur du fil utilisé, mais en moyenne un pull en cachemire coûte 30% plus cher qu’un pull en laine mérinos. La fibre de laine de Shetland fait 23 microns. Celle de laine ordinaire a un diamètre de 25 à 45 microns, c’est pour ça qu’elle gratte.

La laine est thermorégulatrice. En effet, sa structure avec des écailles qui se chevauchent crée des poches d’air, permettant de réguler la température corporelle. Elle tient chaud quand il fait froid. Le mérinos est plus doux que la laine de mouton ou d’agneau d’autres races, mais aussi plus léger. Il permet de tricoter des pulls fins qui tiennent aussi chaud que de gros pulls. Comme elle est fine, elle peut aussi bien être portée en été car elle maintient au frais quand il fait chaud.

Autre avantage : Le made in France. Comme le montre le Site de Lemahieu des marques maintiennent leur confection de vêtements en mérinos en France. De plus, une partie de la production de laine mérinos est française. On trouve notamment des élevages en Provence avec le mérinos d’Arles, en Ariège et même en Île-de-France à Rambouillet et Saint-Rémy-lès-Chevreuse.

Tee-shirts et sous vêtements en mérinos

Les caractéristiques de la laine mérinos en font un matériau utilisé pour confectionner des vêtements que l’on porte à même la peau. Des tee-shirts en tricot jersey, exactement comme les tee-shirts en coton. Sous-pulls et pulls avec par exemple avec un tricot interlock à partir de deux fils en deux épaisseurs. Mais aussi des vêtements techniques de sport, T-shirts et débardeurs, couches intermédiaires pour le ski et collants ou d’autres activités en plein air.

Des sous-vêtements : culotte, slip, chaussettes. Ils se lavent en machine à 30°C. On peut aussi en faire des vestes, des manteaux, écharpes, bonnets et gants.

Malgré toutes leurs qualités, les fibres naturelles, qu’elles soient végétales comme le coton ou le lin, ou animales comme la laine et la soie, perdent des parts de marché face aux fibres synthétiques issues de la pétrochimie. Leur part dans le monde est passée de 55% en 2000 à 61% en 2012 et à 67% en 2023, selon Textile Exchange. C’est à nous tous, consommateurs, de renverser cette tendance.