L’eau d’Azzaro pour homme est une réinterprétation du classique Azzaro pour homme. C’est une eau de toilette de la famille « Citrus aquatique fougère ». Des notes toniques, acides, hespéridées avec cédrat, pamplemousse et yuzu. Une facette aquatique verte et iodée avec du géranium et de la lavande et des notes de fonds de santal, patchouli et musc.
Enrique Iglesias est toujours ambassadeur du parfum.
Avis aux collectionneurs, Jean Paul Gaultier propose des flasques de voyage en acier inoxydable « Le Male » & « Le Male » Terrible en édition limitée.
Le mâle est un « Fougère oriental » : menthe poivrée, bergamote et bien sûr lavande qui domine les autres senteurs. Elle s’épice de cannelle, cumin et s’adoucit de fleur d’oranger. En fond, douceur et sensualité de notes vanille, fève tonka et bois.
Son frère voyou, « Le Male » Terrible, ajoute une vive fraîcheur amère de pamplemousse. L’aromatique lavande s’épice d’un poivre rose, nerveux et croquant, sur un fond sensuel de vanille, et vétiver.
Je poursuis ma série de présentations des nouveaux parfums printemps été 2012 après l’Eau froide de Serge Lutens.
Dior Homme sport s’enrichit d’une note d’iris
François Demachy, parfumeur créateur pour Dior a choisi de moduler Dior Homme sport avec une note florale d’iris. Elle vient rencontrer la fraîcheur des accords énergiques du cédrat de Sicile. Elle est associée au gingembre de Tanzanie. Une conclusion boisée se joue autour du cèdre de Virginie. En vente à partir du 27 février.
Jude Law est toujours l’égérie du parfum. Il quitte Paris pour la Côte d’Azur.
Je débute une série de présentations des nouveaux parfums printemps été 2012.
L’eau froide Serge Lutens : La fraîcheur absolue, définitive
Serge Lutens avait étonné tout le monde le printemps dernier avec son Eau Serge Lutens, qu’il présentait lui-même comme un anti parfum. “Une chemise blanche, fraîche, à l’instant où on la repasse”. Une odeur nette, de frais. A vaporiser. Lire l’article que j’avais écrit à l’époque.
Le nouveau parfum s’appelle L’eau froide. Serge Lutens la décrit avec la poésie qu’on lui connaît : « Elle épouse sa fonction : à l’application glaciale, le fluide poursuit son action et l’élargit dans le spectre d’une immatérielle aura. La fraîcheur de l’Eau tient sa promesse qu’elle maintient dans le temps sur un appel d’air. »
Principale différence avec L’Eau, l’utilisation de l’encens de Somalie dans L’Eau froide. « L’encens de Somalie – pas un autre – offre cet aspect froid, explique Serge Lutens. Recueilli sur un arbre situé principalement dans les régions pré-désertiques « le Boswellia sacra », l’encens, quand séché, se présente sous l’aspect de petits cailloux de verre sablé. Ces larmes de verre naturellement, exsudent de son tronc excisé. Cette résine nécessaire à la survie de l’espèce maintient ce végétal, presque minéral – il ne reçoit qu’une ou deux pluie(s) au cours de l’année – sous un soleil de plomb. Il est singulier et pourtant logique, que de cette sève émane un parfum décidé malgré cela à demeurer de glace ».
Une odeur fraîche qui m’évoque les forêts d’eucalyptus en bord de mer, bien loin de l’idée qu’on se fait de l’encens classique. Serge Lutens explique qu' »après un premier éveil de la peau par l’effet froid, L’Eau froide va se confondre avec l’air et former une aube qui semble autour du corps rebuter toute impureté. En ce sens, l’encens est inconnu. On ne retient de lui que le pyrogène des encensoirs enfumés et en rien, à part celle offerte par l’église, la fraîcheur ».
Mon avis :
L’Eau froide est moins « fruitée » et douce que L’Eau. L’anti parfum avait comme vocation de se faire oublier pour ne laisser transparaître que l’idée du linge propre et frais. L’Eau froide ambitionne la fraîcheur absolue. La glace, le givre. Tout en m’évoquant davantage les senteurs du sud, le soleil.
« La photographie et le parfum capturent l’instant, et nous font revivre des expériences passées. Imaginer une relation sensorielle, intimiste et poétique entre les images et les odeurs, c’est réconcilier les espaces temporels ». D’où l’idée d’associer photographes et parfumeurs, au sein du collectif « Olfactive studio ». D’emblée, il présente 3 parfums : Autoportrait, Chambre Noire et Still Life. En revendiquant une totale liberté de création : « Un parfumeur est un artiste et il est souvent meilleur dans les créations qu’il fait pour lui-même, sans instructions et sans contraintes marketing. Demande-t-on à un peintre de modifier sa toile pour qu’elle s’intègre dans son salon ? Privilégions les “épreuves de parfumeur”, des parfums non retouchés !”
Parfum pétillant et festif, « Still Life » est un contraste absolu entre fraîcheur et notes chaleureuses. Un parfum hespéridé boisé contrasté. Notes de tête : Yuzu Elémi Poivres : poivre rose, poivre noir, poivre Sichuan; Notes de cœur : Badiane Galbanum ; Notes de foNd : Rhum brun Cèdre Ambrox. PARFuMEuR : DORA ARNAuD @ FIRMENICh
Parfum intime et profond, « Autoportrait » se porte pour soi, pour se ressourcer avec sérénité. Notes de tête : Bergamote Elémi; Notes de cœur : Benjoin Siam Encens Muscs ; Notes de fond : Mousse de chêne Cèdre Vétiver. PARFuMEuR : NAThALIE LORSON, @ FIRMENICh.
Parfum mystérieux et sensuel, « Chambre Noire » révèle son caractère peu à peu, entre cuir sexy et notes chaleureuses et opulentes. Notes de tête : Schinus ; Notes de cœur : Jasmin Papyrus Violette Encens Pruneau ; Notes de fond : Santal Patchouli Musc Vanille Cuir. PARFuMEuR : DOROThéE PIOT @ ROBERTET
Azzaro a signé plusieurs des plus grands succès de la parfumerie pour homme. Avec son nom et son flacon, ce nouveau parfum évoque le son, l’acoustique, la musique live. La marque a choisi Julian Casablancas de The Strokes pour le représenter. En tête, des aldéhydes (senteurs de synthèse évoquant les fleurs, les herbes, les agrumes) et de la mandarine verte d’Italie, puis des brumes énigmatiques de réglisse, violette et encens. Les notes de fond sont le vétiver, la fève tonka et la vanille.
Mon avis : Ce parfum se démarque nettement des 2 grands succès de la marque : Chrome et Azzaro pour Homme. Il se montre très contrasté, à la fois frais et très présent, pénétrant, boisé et fruité, presque gourmand.
Ce n’est une surprise pour personne : Jean Paul est doué pour ressentir « l’air du temps », l’évolution des moeurs, des mentalités, des envies. Avec sa nouvelle fragrance, il appelle les hommes à clamer haut et fort leur virilité, triomphante et exacerbée. Tout-puissants, énergiques, libres et sauvages, ils lancent à l’unisson un cri de victoire : Kokorico.
Après des années d’androgynie (les exemples les plus frappants de cette tendance étaient le parfum Ck One en 1995 et les collections d’Hedi Slimane pour Yves Saint Laurent (1997) puis pour Dior Homme), la tendance est depuis quelques saisons à l’homme viril, barbu, assumant sa sexualité.
« Il n’y a pas un homme Gaultier. Il y a des hommes, de différents âges, masculin-féminins, mi-voyous, mi bons gars, canailles ou raffinés, mais toujours à la personnalité affirmée. A la fois hommes-objets, hommes en jupe, en smoking, vêtus de néoprène, de manteaux de cuir oversized, redingotes flamboyantes, tuniques de mousseline sur costumes racés, ou encore en marinière… Une allure sexy chic bien dans l’air du temps, qui renverse les classiques avec glamour, humour, flamboyance, séduction, sans oublier un zeste de provoc’. Pour tous ces hommes, Jean Paul Gaultier imagine aujourd’hui un nouveau parfum. Plein de panache et de surprises, il met « cul par dessus tête » les codes classiques du parfum masculin ».
Cèdre, patchouli, vétiver. Puis la fève de cacao, gourmande, brute, aphrodisiaque est traitée paradoxalement en amertume. Elle joue des apparences et heurte la sensualité et la fraîcheur de la feuille de figuier. Un chaos explosif et torride harmonisé par les éclats boisés.
Le flacon est une sculpture : Trompe l’œil, double jeu, effet morphing : silhouette sexy d’un corps d’homme de profil, « gueule » pensante de face et vice versa.
Le film réalisé par Jean Baptiste Mondino met en scène la bombe née à Bilbao : le basque Jon Kortajarena. Musique : Mirwais.
Voici un parfum pour homme urbain par excellence…. Fraîcheur de la menthe, présente en note de tête. Accord de fond boisé et ambré, chaud et sensuel. Le contraste entre les 2 symbolise l’opposition entre la froideur du paysage urbain composé d’acier et de verre et l’énergie de ses habitants.
« Avec HUGO Just Different, nous avons voulu créer une fragrance capable d’incarner le concept « voir le monde différemment». Ainsi, on obtient une interprétation contemporaine d’une classique Fougère, qui fournit une expérience olfactive rafraîchissante, avec sa menthe et ses nuances végétales, mais qui laisse également place à une sensualité discrète. Toutes ces notes bouleversent véritablement l’image que l’on se fait généralement d’un parfum porté par un homme en soirée », explique Will Andrews, responsable de l’équipe qui a créé ce parfum.
HUGO Just Different réinvente la fragrance classique, fraîche et masculine de type fougère. Avec en note de tête autour de la facette fougère classique, un accord de menthe « givrée », accentuée par des notes aromatiques toniques. L’effet camphré et rafraîchissant de la menthe stimule les sens. Note de cœur léger, fruité et floral avec le freesia, nuancé par des plantes aromatiques combinant basilic et coriandre. Note de fond : boisé et ambré avec un riche mélange de patchouli, cashmeran, encens et labdanum, qui crée une fragrance plus sèche, tout en laissant s’exprimer une sensualité discrète.
Eau de toilette 100 ml 52 € et 150 ml 69 €
Les parfums HUGO ont choisi le musicien, acteur et réalisateur américain Jared Leto pour être le visage de cette nouvelle fragrance pour homme.
« Le chrysanthème prie la mort de nous offrir sa fleur »
DE PROFUNDIS – 75 ML – 120 EUROS – EXCLUSIVEMENT AU PALAIS ROYAL SERGE LUTENS
De Profundis évoque d’abord tout naturellement la prière des morts chez les chrétiens. Le psaume 130 qui commence par ces mots De Profundis. « Du fond de l’abîme je crie vers toi ».
Mais il évoque surtout le poème de Charles Baudelaire. « De Profundis Clamavi » : « J’implore ta pitié, Toi, l’unique que j’aime. Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C’est un univers morne à l’horizon plombé. Où nagent dans la nuit l’horreur et le blasphème… ».
Et aussi la très longue lettre qu’Oscar Wilde écrit à Lord Alfred Douglas, depuis sa prison après 14 mois de travaux forcés : « Je devais garder à tout prix l’Amour dans mon cœur. Si j’allais en prison sans Amour, que serait devenue mon Âme ? Après la terrible sentence, quand j’étais en tenue de forçat et que les portes de la prison se sont refermées, je me suis assis parmi les ruines de ma merveilleuse vie, écrasé par l’angoisse, décontenancé par la terreur, étourdi par la douleur ».
Ce parfum floral boisé traduit en senteur la beauté à travers la mort. Serge Lutens écrit, évoquant les composants : « Quand d’un deuil, un souffle impalpable soulève la crêpe, des couronnes et croix, glaïeuls, chrysanthèmes et dahlias libérés se détachent ». Parlant de la mort, il ajoute « Son absence impose un curieux veuvage. Il faudra bien pourtant que par le crime, la beauté s’accomplisse ».
Vitriol : sulfate de métal. Son huile est l’acide sulfurique concentré. Au sens figuré, s’agissant d’une critique, il est synonyme de caustique, virulent, corrosif, mordant.
Œillet : Dans le langage des fleurs, l’œillet violet exprime l’antipathie. Dans le monde du théâtre, on n’offre pas de bouquet de cette fleur. Une tradition remontant à l’époque où le directeur en offrait aux comédiennes qui étaient renvoyées. Un œillet est aussi une perforation.
Après Louve et Boxeuses qui évoquent la violence de notre temps, Vitriol d’œillet semble également initié par la violence et la colère.
« Mon vitriol est distillé à partir d’œillets. Cette fragrance pleine de colère est ma riposte »
C’est un éclat de pointes parfumées. Comme tous les parfums de Serge Lutens, il est mixte. Poudré et floral et il s’avère aussi boisé et épicé avec poivre de Cayenne et clou de girofle. A la fois piquant et doux.
50 ML – 95 EUROS – A PARTIR DE JUILLET 2011 AU PALAIS ROYAL SERGE LUTENS PUIS SEPTEMBRE 2011 LANCEMENT NATIONAL www.sergelutens.com
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.