Qui est Lee Miller dont le biopic sort au cinéma le 9 octobre ?
Incarnée par Kate Winslet au cinéma, la photographe de guerre Lee Miller, ancienne mannequin puis collaboratrice de Man Ray, suit l’armée américaine à la fin de la seconde guerre mondiale. Avec son regard décalé, elle prend ses photos pour le compte d’un magazine de mode : Vogue.
Lee Miller : Cette photographe de guerre américaine a une formation d’artiste. En 1926, elle étudie à l’Art Students League à New York. Elle débute sa vie professionnelle comme mannequin. Puis en 1929, en France, elle rencontre Man Ray auprès de qui elle apprend le traitement de la lumière. Ils entament ensuite une collaboration professionnelle. Au début des années 30, elle évolue dans les milieux artistiques surréalistes. En 1940, Vogue l’engage comme photographe. Elle est accréditée comme correspondante de guerre auprès de l’armée américaine en 1942. En 1944-1945, elle couvre le conflit pour ce magazine de mode, en France, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Autriche et Hongrie.
Dans la baignoire d’Hitler
En apparence c’est quelqu’un d’extrêmement dur qui veut être traitée comme un GI. Elle porte l’uniforme et des rangers. L’une de ses célèbres photos montre des femmes tondues à la libération à Rennes. A son sujet, elle écrit dans un carnet : « Elles ne l’ont pas volé ». L’armée américaine entre en Allemagne et découvre les camps de concentration. Elle note cette phrase si dérisoire face à l’atrocité : « Personne désormais ne voudra plus porter de pyjama à rayures ».
Ecrit-elle ces notes pour se détacher de la réalité ? Autre fait marquant, elle se fait photographier se baignant dans la baignoire d’Hitler. Est-ce une façon de l’humilier ? Elle suit les Américains jusqu’en Hongrie où elle photographie des exécutions.
Après la guerre, elle écrit : « Avec la fin de la guerre j’ai l’impression d’avoir perdu mon équilibre ». Hantée par ce qu’elle a vu et par le viol qu’elle a subi à l’âge de 7 ans, elle sombre dans la dépression. Malgré tout, elle se marie en 1947 et aura un enfant, Anthony en 1948. L’année suivante, elle se détourne de la photographie. A sa mort en 1977, son fils découvre des milliers de photos dont elle n’avait jamais parlé.
Leave a Comment