Recyclage textile quasi nul, surproduction et surconsommation chronique, dépendance massive aux fibres issues du pétrole : le chemin vers une mode plus circulaire s’avère semé d’obstacles. Mais des solutions existent, mises en avant à la Circular Fashion Week du 1er au 7 décembre 2025 à Lille.
« Production de masse, renouvellement effréné des collections, usage majoritaire de fibres issues de dérivés fossiles, recyclage quasi inexistant : la mode fonctionne aujourd’hui selon un modèle linéaire et mondialisé qui épuise les ressources et multiplie les déchets, explique les organisateurs de la Circular fashion week 2025. L’industrie textile est l’une des moins circulaires au monde et souvent citée comme la deuxième industrie la plus polluante après le pétrole ».
Selon Circle Economy (2024), 99,7% des matières premières utilisées sont vierges et seulement 0,3% proviennent du recyclage textile. La production mondiale de vêtements a doublé entre 2000 et 2020, tandis que le temps d’usage moyen a chuté de 36 %.
En France, une étude KPMG pour la Fédération de la Mode Circulaire (2025) révèle que la filière génère plus de 700 000 tonnes de déchets textiles par an : seuls 38% sont collectés et 1% réellement recyclés en nouveaux textiles.
Autre problème : 9 consommateurs sur 10 placent le prix comme premier critère d’achat, bien loin devant l’impact environnemental ou la durabilité en 2025 selon la Chaire Tex&Care.
Des solutions identifiées
Il est possible d’allonger la durée de vie des vêtements grâce à l’écoconception, à la réparation et à la réutilisation, d’accroître l’usage de matériaux recyclés, de fibres naturelles ou régénérées, de localiser et tracer les chaînes de production, de développer le recyclage en boucle ouverte ou fermée, et d’explorer de nouveaux modèles d’affaires tels que la location, la consigne ou la revente.
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