Le vol de pièces détachées auto devient un fléau

Le phénomène du vol et parfois du désossement complet de voiture apparu massivement à Marseille s’étend partout en France. Heureusement, il existe des coopératives de vente de pièces d’occasion garanties provenant de véhicules hors d’usage.

Pots catalytiques, caméras de recul, consoles centrales, GPS, ordinateurs de bord, boucliers, capots, ailes avant, phares et jantes et même banquette arrière… Certains automobilistes retrouvent leur voiture complètement désossée.

Le vol de pièces détachées automobiles est en forte augmentation en France, avec une hausse de 7% des vols dans les véhicules entre décembre 2023 et février 2024. Marseille est la ville la plus touchée avec selon le ministère de l’Intérieur 2 824 vols de pièces détachées en 2023.

Ce phénomène est encouragé par des délais de commande allongés pour certaines pièces, a hausse significative des prix des pièces neuves, dépassant l’inflation et par une demande croissante pour des pièces d’occasion moins chères.

Les conséquences pour les propriétaires sont lourdes, avec des frais de réparation élevés et des traumatismes psychologiques.

Les pièces détachées automobiles se retrouvent sur le marché noir de recel de pièces volées, parfois sur de grands sites de revente entre particuliers. Heureusement beaucoup de garagistes refusent d’installer une pièce si son origine est inconnue.

Réemploi coopératif de pièces détachées

Il existe bien sûr et heureusement, des sites spécialisés de vente des pièces détachées automobiles qui proposent des pièces de réemploi provenant de véhicules hors d’usage dans une démarche écologique. Et même des coopératives qui portent des valeurs de responsabilité, de solidarité, de transparence, comme la coopérative Caréco. Les pièces détachées sont testées, nettoyées, posées et surtout elles bénéficient d’une période de garantie.

Elle est généralement d’un an pour les pièces issues de l’économie circulaire.

Le réemploi est encore plus bénéfique pour l’environnement que le recyclage. Car dans ce cas un produit est de nouveau utilisé pour l’usage pour lequel il a été fabriqué. Il connaît ainsi « une seconde vie ».

Toutes sortes de pièces sont disponibles. Elles vont des roues, à l’échappement, les équipements intérieurs, l’éclairage, l’injection, l’alimentation, la transmission… même jusqu’à des moteurs entiers. Et même jusqu’au légendaire joint de culasse qui existe donc vraiment.

Le réemploi répond à une forte demande. Selon un sondage réalisé en 2016 par l’Institut de l’économie circulaire. Pas moins de 9 français sur 10 souhaitent qu’on leur propose de l’occasion pour réparer leur véhicule. Le législateur l’a bien compris. Ainsi, depuis le 1er janvier 2022, l’article L224-67 du code de la consommation, prévoit que tout professionnel permette aux consommateurs d’opter pour des pièces issues de l’économie circulaire à la place de pièces neuves.