L’Afrique ne veut plus de nos déchets textiles
Nous exportons plus de la moitié des textiles qui sont portés aux bornes de collecte vers l’Afrique. Mais les acheteurs africains préfèrent maintenant acheter des fripes, voire des vêtements neufs, en Chine.
Depuis le 1er janvier 2025, les pays européens doivent collecter séparément leurs déchets textiles, de la même manière que le verre ou les emballages. En France, 47 000 containers dédiés permettent aux particuliers de donner leurs textiles pour qu’ils soient revalorisés.
Jusqu’à présent, environ 270 000 tonnes de déchets textiles étaient collectées en France par an. Selon le rapport 2023 de Refashion, éco-organisme de la Filière Textile d’habillement, Linge de maison, 60% étaient triés pour être revendus en fripe. Et parmi ces 60%, presque la totalité, 90% étaient exportés. Mais selon cet organisme, les acheteurs africains ont brutalement réduit leurs achats. Ils se tournent vers des produits venus de Chine, fripes ou même vêtements neufs qui coûtent moins chers que les fripes européennes.
D’un coté, c’est une bonne chose car une part importante de nos fripes exportées en Afrique restait invendue, et finissait dans des décharges sauvages polluant des cours d’eau, engendrant des conséquences dramatiques pour les écosystèmes.
Mieux vaut donc que l’Europe revalorise ses textiles sur son territoire et développe un modèle circulaire.
Cependant, le recyclage qui consiste à transformer un vêtement en un autre est presqu’inexistant. Car les obstacles techniques sont nombreux. Il est compliqué de recycler ce que l’on appelle les fibres mélangées, par exemple coton et polyester. Et les vêtements à petit prix 100 % coton se font de plus en plus sont rares.
L’illustration est une image fictive de synthèse.
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