La chevalière devient un accessoire de mode
Cette bague traditionnelle est de plus en plus présente dans les collections de bijoux. Le luxe suprême consiste à faire graver ses propres armoiries.
Une chevalière se transmet de génération en génération dans les familles nobles, gravée aux armoiries de la famille. Elle se porte aussi dans certaines confréries comme signe d’appartenance.
Loin de ces considérations traditionnelles, énormément de marques en proposent aujourd’hui avec toutes sortes de design et de réinterprétations avec gravures et ajouts de pierres.
Cette mode des chevalières que l’on constate depuis environ trois ans devrait encore s’accentuer avec la tendance knightcore portée par Balenciaga et Hedi Slimane pour Céline. Celle-ci s’inspire des tenues et accessoires des chevaliers et de manière plus générale de l’esthétique du Moyen-âge.
Mais le nec plus ultra est de faire fabriquer une chevalière personnalisée. Gravée aux armoiries, blason, de sa famille bien sûr.
Gravure héraldique ou ornementale d’une chevalière
Les armoiries peuvent être transmises au bijoutier par e-mail ou portées sur place : photo, dessin ou même du descriptif des armes. Cela peut être aussi sous forme d’un cachet de cire. Laissez alors libre cours à vos idées de personnalisation comme avec cette chevalière en or personnalisée de la Maison La Couronne. Le graveur héraldique produit ensuite un devis. Son expertise permet de proposer la gravure la plus harmonieuse possible en fonction de la bague. Par exemple, pour un blason très chargé, la taille de plateau la plus petite sera déconseillée.
On peut en effet aussi créer ses propres « armoiries » si sa famille n’en possède pas avec des éléments personnels à décrypter, comme le symbole de sa ville natale, des motifs culturels, calligraphiques, symboliques, spirituels, professionnels, identitaires, ou pourquoi pas de sport, loisirs, texte, initiales, monogramme.
Classiquement seul le plateau (rond, ovale, rectangulaire) est gravé. Mais il est possible de graver aussi les côtés et l’intérieur de l’anneau, par exemple un prénom, une date.
La plupart du temps les chevalières sont en or. Mais il est aussi possible de les sertir d’une pierre comme un onyx, un lapis lazuli, une agate, un jaspe. La pierre peut être gravée.
Attention toutefois de ne pas tomber de le kitch de chevalières surchargées portées par certaines stars du hip hop ou gangsters que l’on voit dans les films. Comme souvent avec les bijoux, la chevalière n’envoie pas du tout le même message en fonction de la personne qui la porte.
Attention aussi à l’appropriation culturelle avec des symboles mythologiques, de traditions lointaines, que l’on ne maîtrise pas.
Un bijou traditionnel
L’origine de la chevalière remonte à l’antiquité, au XVIème siècle avant JC. C’était un symbole de pouvoir chez les Grecs et les Romains. Puis au Moyen-âge, les armoiries des chevaliers gravées en intailles sur la bague servaient de sceau.
De nos jours, dans les familles nobles, sa transmission est un rite qui marque le passage à l’âge adulte. Ce marqueur social se porte à partir de la majorité avec une certaine codification. Celle-ci concerne les titres de noblesse, mais aussi la manière de la porter. A l’annulaire gauche pour les hommes ainés de la famille, avec son alliance s’il est marié. A l’annuaire droit pour les benjamins et cadets. A l’auriculaire pour les femmes. La partie basse du blason vers le bout des doigts pour les célibataires. Vers soi lorsque leur cœur est pris. Elle est toujours en or.
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