Vers un étiquetage environnemental des vêtements dès cet été en Europe

L’affichage du coût environnemental des habits pourrait entrer en vigueur dès cet été, sur la base du volontariat. L’objectif est de réduire l’impact environnemental de l’industrie textile, tout en renforçant la transparence pour les consommateurs et la compétitivité des marques européennes face à la fast fashion.

C’est une bonne nouvelle pour la sauvegarde de notre planète et de nos emplois : La Commission européenne valide l’affichage du coût environnemental des vêtements. Il pourrait être mis en place dès cet été… Mais seulement sur la base du volontariat.

La méthode de calcul de l’affichage environnemental des vêtements se base sur celle du PEF (Environmental Footprint Methods), recommandé par l’Union européenne, qui comprend 16 critères dont les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’eau ou la toxicité. Il faut rappeler que l’industrie textile est l’une des plus polluantes au monde.

L’industrie textile pollue

Les experts la place souvent juste derrière l’industrie pétrolière en termes d’impact environnemental. Elle est responsable d’environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que l’aviation et le transport maritime réunis. Elle est à l’origine de 20 % de la pollution mondiale des eaux, principalement à cause des teintures et des produits chimiques utilisés lors des processus de fabrication et de finition. Il faut par exemple 7 500 litres d’eau pour fabriquer un seul jean. Les fibres synthétiques (polyester, nylon, acrylique), issues du pétrole, représentent près de 70 % des fibres textiles produites. Elles contribuent à la pollution plastique et micro-plastique.

Freiner la fast fashion

Pour la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, c’est « une arme efficace pour réduire l’impact environnemental, économique et social désastreux d’une ultra fast-fashion produite dans des conditions bien moins exigeantes qu’en France ou en Europe ».

Cet écoscore aurait dû être obligatoire dès 2024 car il était prévu dans la loi Climat et Résilience de 2021. Mais le projet a pris du retard, à cause de réticences de certains professionnels du secteur textile. 

Mais ce dispositif doit d’abord être validé par le Conseil d’État. Si tout va bien, il sera mis en place « juste avant » ou « juste après » la trêve estivale.

Il pourrait aider les marques textiles européennes et françaises qui subissent la concurrence agressive de géants chinois. Selon la Ministre, l’affichage environnemental des vêtements permet ainsi protéger les emplois en France, en attendant la proposition de loi réglementant la « fast fashion ». Celle-ci sera examinée au Sénat à partir du 2 juin.


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