D’où vient l’engouement pour les baskets OG et Terrace ?

Résurgence du mouvement britannique Terrace Culture et attrait pour le rétro dynamisent le segment des rééditions sur le marché des sneakers.

Que ce soit Adidas, Nike, New Balance, Puma ou Converse, tous les grands équipementiers de sport rééditent et revisitent leurs grands classiques. Nous sommes en pleine tendance mode des baskets OG. OG est l’abréviation de « original ». Elles désignent les premières versions d’un modèle de sneaker.

Le regain d’intérêt actuel pour ces anciens modèles baskets s’explique par un attrait pour leur design rétro ou intemporel que développent les réseaux sociaux. On voit sur Instagram et Pinterest beaucoup de mood boards dédiés à ces chaussures rétro, et des vidéos sur Tik Tok.

Des sneakers Adidas en édition limitée

Sur le marché des sneakers, on constate un intérêt croissant des amateurs de baskets pour les terrace shoes. C’est le cas aussi bien sur le segment des femmes que sur celui des hommes. Des célébrités contribuent à leur retour à la mode comme Harry Styles, Bella Hadid, Jonah Hill, Rihanna ou A$AP Rocky. Leurs fans ont ensuite adopté ce style. Adidas notamment sort de nombreuses nouveautés inspirées du design de ses modèles iconiques comme la Samba récemment revisitée et dynamisée en partenariat avec la marque Wales Bonner. On retrouve ce genre de sneakers Adidas sur limitedresell.com. La tendance aux terrace shoes s’inspire du mouvement Terrace Culture.

Qu’est ce que la Terrace Culture ?

A l’origine, l’Angleterre, ses stades de football, notamment ceux de Manchester, Liverpool et Londres, et ses hooligans. La Terrace Culture est une sous-culture britannique des années 1970 et 1980 qui trouve ses origines parmi les supporters de football au Royaume-Uni dans un contexte politique et économique particulier. La société britannique est alors en crise avec des mouvements sociaux et grèves. Elle est dure pour la jeunesse. Le gouvernement Thatcher mène une politique très ferme contre les grévistes. Les contre cultures qui émergent sont une manière pour cette jeunesse de s’exprimer et de contester : les punks, les Nouveaux Romantiques à Londres, et à l’opposé : La Terrace Culture dans les villes industrielles du nord de l’Angleterre.

Elle tire son nom des terraces qui sont les zones des stades où les supporters regardent les matchs debout. Ils n’ont pas de place assise. A cette époque, un fort sentiment d’identité nait parmi eux avec une certaine culture de la mode. La Terrace Culture est associée à une attitude rebelle et l’émergence des hooligans, même si tous ses membres ne sont pas impliqués dans la violence. La musique de ce mouvement va du punk au britpop, en passant par l’oi!, l’indie rock et le ska, reflétant les goûts variés de ces supporters de football et l’évolution de cette sous-culture au fil des décennies. On peut citer les 4-Skins, Cockney Rejects, Sham 69, New Order. Lors de leurs déplacements dans les pays voisins, les supporters des clubs anglais ont diffusé leur mode vestimentaire.

Comment la Terrace Culture influence le streetwear d’aujourd’hui ?

La Terrace Culture est associée à un style vestimentaire constitué de vêtements décontractés mais soignés, d’ensemble de survêtement, de jogging et veste sportswear, mais aussi de jeans moulants, avec des marques comme Stone Island, CP Company, Lyle and Scott, Nike, Adidas, Fila, Puma et Ellesse. Et surtout un type de chaussures en particulier comme la gazelle, la Samba et la Spezial d’Adidas. Et la Colibri, la Delphin et la Super Team de Puma. Aujourd’hui, la Terrace Culture connaît un regain d’intérêt et influence fortement la mode streetwear. Cela se traduit par des vêtements fonctionnels d’inspiration sportswear, pratiques, et par un engouement pour les baskets star de cette époque.

Des marques comme Adidas, qui ont une forte histoire avec la Terrace Culture, sortent régulièrement de nouveaux modèles qui revisitent les chaussures de cette époque. Les deux marques qui tirent leur épingle du jeu sont incontestablement Adidas et Puma. Elles sont d’ailleurs très impliquées dans le battage médiatique autour des baskets Terrace.