À Paris, quatre nouveaux concepts transforment le rapport à l’habillement d’occasion, loin des habituelles simples friperies. Innovation, inclusion et style deviennent les nouveaux standards d’un secteur en pleine révolution.
Le marché de la seconde main s’impose aujourd’hui comme l’un pilier de la mode responsable. Portée par une conscience écologique croissante, son marché connaît une expansion fulgurante. Estimé à 77 milliards de dollars en 2025 dans le monde, il pourrait atteindre 350 milliards de dollars d’ici 2027. Selon les estimations croisées des médias spécialisés et des guides de shopping, il y aurait en 2025 entre 90 et 120 boutiques de friperie à Paris (c’est près de deux fois plus qu’en 2019), avec des chaînes comme Guerrisol, Free’p’star, kiloshop, hippie market et Les sales voleurs, des indépendants comme Kiliwatch, des boutiques sociales et solidaires comme les recycleries d’Emmaüs. Et des boutiques de dépôt vente.
A Paris quatre nouveaux concepts premium viennent élargir l’offre. Bis Boutique Solidaire, fondée par Rémi Antoniuci, illustre ce virage. Dans quatre boutiques et un atelier, 1 100 vêtements sont revalorisés chaque jour. Le tout dans une démarche inclusive, écologique et solidaire, privilégiant les marques qualitatives et excluant la fast fashion.
Dans la même veine, Cent Neuf, lancé en 2022, se positionne comme une marque de prêt-à-porter seconde main. Grâce à un sourcing sélectif, une direction artistique forte et un nettoyage rigoureux, la marque propose des collections en phase avec les tendances. Présente aux Galeries Lafayette et au Bon Marché, elle rend la seconde main désirable et accessible.
Paradigme, quant à elle, facilite la revente de vêtements premium comme Sézane ou Ba&sh. Avec un processus simple et un algorithme d’estimation instantané, elle offre une expérience fluide pour les acheteurs. Elle séduit aussi les marques partenaires, leur permettant d’intégrer la seconde main dans leur stratégie commerciale.
Enfin, Muji relance sa ligne ReMuji, qui revalorise ses propres vêtements usagés via des teintures naturelles certifiées GOTS (95% biologiques certifiées). En collaboration avec Eyand Factory au Portugal, Muji garantit un processus de production durable, à moindre impact environnemental.
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