Comment passer d’homme performatif à véritable allié féministe ?

Derrière l’allure progressiste et les discours, l’affichage superficiel des valeurs féministes, il faut mettre en oeuvre un engagement sincère de remise en cause des privilèges masculins.

C’est une expression qui fait beaucoup parler d’elle, notamment sur les réseaux sociaux. Homme performatif désigne de manière péjorative ceux qui soignent leur apparence pour apparaître comme un allié de la cause féministe, avec des attributs trop ostentatoires pour être honnêtes. Il s’agit pour un homme de s’approprier des attributs et discours féministes pour plaire aux femmes et les séduire sans changer ses comportements profonds. L’objectif : envoyer le signal « Je suis un bon gars ». Certains y voient une manipulation uniquement destinée à séduire les femmes.
Des concours de meilleur performative male sont mêmes organisés, comme s’il s’agissait d’un déguisement. Par exemple à l’Université de Yale le 6 septembre 2025.
Le style de l’homme performatif est aussi une réponse stylistique à la montée de mouvements masculinistes.

Style progressiste

Concrètement cela se traduit par un look qui cherche à projeter une image progressiste, « intello cool », douce, à l’opposé des stéréotypes masculins. Comme porter un pantalon ample, un collier de perles, un sac fourre-tout customisé avec par exemple une peluche Labubu, des ongles vernis.

Mais les féministes constatent et déplorent qu’il s’agit souvent d’un militantisme superficiel. L’homme performatif s’approprie ces attributs et discours féministes sans changer ses comportements profonds, sans agir contre les inégalités, sans même être capable d’écouter les femmes. Sans chercher à les comprendre ni à les soutenir. Sans promouvoir l’inclusion et sans remettre en question les privilèges masculins.

D’où le mot performatif : ce n’est qu’une performance, une mise en scène qui ne s’accompagne pas d’actions concrètes en faveur de l’égalité.

Certaines célébrités masculines sont associées à cette esthétique, comme Jacob Elordi, Paul Mescal ou Pedro Pascal, un allié sincère qui est l’archétype de l’homme réussissant cette dialectique.