Cet été il faudra vous protéger du soleil messieurs. Cet été le chapeau revient à la mode sous toutes sortes de formes.
Cette année, les collections présentent un choix particulièrement grand de chapeaux : des fedoras, chapeaux à large bords et à calotte avec un pli, des trilby semblables aux fedoras mais à bords plus courts, relevés à l’arrière et courbé vers l’avant, et des casquettes.
Pour plus de légèreté, les chapeaux d’été sont le plus souvent en fibre de papier ou en paille tressée. Certains sont en feutre. La plupart d’entre eux sont unis dans les tons naturels et sobres : blanc, noir, marron, beige ou même rouge et kaki, parfois avec un rebord plus foncé et décorés d’un lacet en cuir uni, noir ou marron foncé ou d’un ruban en tissu imprimé. Tandis que les casquettes sont au contraire proposées dans un large choix de couleurs éclatantes et d’imprimés d’inspiration tropicale : fleurs, feuilles, animaux et oiseaux (c’est l’une des grandes tendances de cet été pour les T-shirts et chemisettes).
Cet été le daim revient dans la tendance. Les créateurs le revisitent en s’inspirant parfois du Far West ou des années hippies.
Sébastien Trébosc
Les vêtements en daim ne sont jamais en peau de daim, cet animal étant une espèce protégée. L’appellation désigne un cuir, de vache, veau, agneau, chèvre, porc, etc. qui a été poncé pour lui conférer un aspect velours. « Daim » est synonyme de « cuir suédé », « cuir velours » ou « cuir retourné ». Il évoque d’abord les westerns, les tenues à franges des indiens, les blousons que portaient à l’écran John Wayne et Richard Widmark par exemple. Ensuite les années 70, pendant lesquelles les hippies ont adopté les tuniques des indiens d’Amérique.
Pour leurs collections été 2015, de nombreuses marques et créateurs se sont directement inspirés du far west, notamment Hedi Slimane pour Saint Laurent qui a présenté une collection avec des vêtements en daim et/ou à franges en gardant le style hippie des années 70. Les vestes plutôt cintrées de cette collection restent dans les tons beige, marron ou camel. Elles ont des cols aviateur, des ornements rappelant le Far West et se ferment par des boutons ou par une fermeture à glissière.
Lanvin utilise aussi les franges pour un effet usé sur des vestes en daim grise ou noire. The Kooples s’est également inspiré de cette tendance par exemple avec un veste en daim camel à col aviateur ornementé de clous ronds. Le daim se mélange au tricot chez Hackett sur un blouson beige à fermeture à zip. Tom Ford, présente des vestes marron et camel mais il a aussi intégré à sa collection des couleurs plus vives comme une veste bleue rappelant le denim ou encore une veste ambre. Il a également créé une chemise en daim marron foncé. Le daim coloré est aussi présenté par Bally avec des vestes et des manteaux rouges, bleus ou beiges, à col aviateur ou bomber et à fermeture à bouton ou à glissière. Zara utilise aussi la couleur avec une veste rose passé à col bomber en polyester effet daim. Cette marque propose un blouson de motard à fermeture à glissière et un blouson en chèvre camel à boutons et col aviateur. Asos présente une veste « western » de couleur naturelle au col en mouton. Izac présente une veste beige à col de motard, fermé par des boutons pression et une fermeture à zip. Enfin, la luxueuse marque française Hermès propose un blouson à capuche gris et Acne un blouson harrington oversized marron zippé.
Depuis sa 1ère création à la fin du 19ème siècle, le pois revient constamment à la mode, en suivant à chaque fois la tendance de l’époque.
Par Sébastien Trébosc
Ce motif revient très fort dans les collections cette année, souvent revisité et proposé dans toutes les tailles. On le voit aussi souvent porté par des personnalités. Par exemple, par Pharrell Williams, qui a d’ailleurs intégré ce motif sur des modèles de Stan Smith dans sa collaboration avec la marque Adidas. Au printemps 2015, les pois sont minuscules chez Peter Werth sur un blazer, The Kooples sur une chemise et Zara sur un polo. Moyens chez Reiss sur une chemise et H&M sur des T-Shirts. En version plus grosse chez Kenzo, et superposés avec des rayures ou d’autres imprimés sur des pulls, des T-Shirts et des chemises. Il apparait de façon désordonnée chez Anerkjendt sur un pull et Reiss sur une chemise et en petit chez Jack and Jones sur une chemise et un polo, River Island sur un blazer, et sur une chemise pour H&M et The Kooples. Les pois recouvrent aussi les accessoires : cravates chez Hackett, Zara et Strellson, nœuds papillons chez Polo Ralph Lauren et Dior homme et chaussettes chez Zara et Paul Smith.
Le pois a traversé de nombreuses périodes. En 1880, l’essor de l’industrie textile en Europe facilite la création des motifs réguliers, comme le pois. Mais il faudra attendre les années 1930, pour qu’il connaisse son apogée dans le monde de la mode. Généralement assez petit on le trouvait à l’époque sur des fonds blancs bleus ou rouges. Puis dans les années 40, il décline, considéré comme un conservateur et trop classique. Il revient dans les années 1950 en noir, blanc ou rose. Marilyn Monroe, entre autres, assure son succès en apparaissant en maillot de bain à pois.
Comment le porter ?
Le pois est souvent vu comme un motif plutôt féminin ou excentrique. Pour les moins aventuriers je conseille de porter des pois fins associés à des vêtements basiques. Par exemple, chemise ou T-shirt à pois et jean. Cravate à pois et chemise unie. Il est possible de mélanger pois et rayures ou pois et carreaux dans certaines conditions : L’important est de choisir des motifs de tailles différentes, par exemple petit pois et larges rayures. Visuellement la combinaison pois et rayures est plus facile à réaliser.
Le pied-de-poule, ce motif ancien d’origine écossaise, très à la mode des années 30 à 60 pourrait faire vieillot et trop sérieux, mais les créateurs de mode se sont attachés à lui donner un coup de jeune.
Par Sébastien Trébosc
En apparaissant dans un costume pied-de-poule dans l’édition du 15 Janvier 1934 du magazine Vogue, Edward VIII, le Prince de Galles, a popularisé ce motif. Son succès dans les classes sociales les plus élevées a été immédiat et il est devenu un signe d’élégance et de richesse. Dans les années 40, apparaît le pied-de-coq, motif identique mais plus grand. Coco Chanel ou Audrey Hepburn garantissent son succès en le portant. Dans les années 60, il est même utilisé pour recouvrir les sièges de voitures.
Lors de la fashion week de présentation des collections homme hiver 2014, plusieurs maisons ont utilisé ce motif en le retravaillant. Hedi Slimane pour Saint Laurent par exemple, le décline sur plusieurs manteaux dont un caban à double boutonnage en laine gris, noir et marron et un manteau en laine mélangée blanc et noir. Kris Van Assche le réinvente en le déconstruisant et en le colorant : il l’ajoute sous forme d’écussons de plusieurs tailles cousus sur différents vêtements : manteau, pull, vestes, sweaters… Agnès b. présente un manteau en laine mélangé marron et noir boutonné sous col montant et un blouson à capuche en laine et coton mélangés à fermeture zippée. Plusieurs marques grand public ont elles aussi décidé de remettre ce motif au goût du jour comme The Kooples, qui propose un pantalon de costume en flanelle pour un look très « Mad Men » et un pull col châle, en maille épaisse avec des détails de cuir aux coudes pour un look un peu plus rock. Boss Orange fait une proposition plus décontractée avec un motif imprimé et modernisé sur un t-shirt en jersey de coton doux. Enfin, American apparel propose un blouson aviateur en coton mélangé, col côtelé et fermeture à boutons.
Ce magazine publie des enquêtes sur les tendances mode donnant des explications sur ce qu'elles disent de notre époque. Des interviews de personnalités : acteurs, chanteurs et sportifs, des articles sur la protection de l'environnement, le matériel de sport, les nouvelles technologies, les montres, la gastronomie. Des tests de jeux vidéo. Des conseils pratiques. N° CPPAP : 0125 W 93848.