D’où vient le succès fulgurant de l’airfryer

L’airfryer, sorte de mini four à chaleur tournante, séduit les Français et modifie la manière ils cuisinent à la maison L’airfryer. En 2025, entre un quart et un tiers des foyers en sont équipés.

En 2025, 23% des foyers possèdent un airfryer selon Kantar Media. Le taux d’équipement est même de 31% des Français, selon la Confédération Nationale de l’Equipement du Foyer qui précisent que 89% en sont satisfaits. En 10 ans, cet appareil est devenu emblématique de nouvelles habitudes culinaires. Le chiffre d’affaire de ce segment de marché a été multiplié par dix en trois ans. L’airfryer fait maintenant partie du top 3 des ventes de petits appareils électroménagers avec la cafetière à filtre, devant l’aspirateur. En 2024, 3,2 millions de friteuses à air pulsé ont été vendues, dont 961 000 en novembre et décembre 2024, selon le cabinet NielsenIQ-GfK.

Une offre pléthorique

Commercialement, tout a commencé avec une friteuse sans huile, l’Actifry de SEB en 2006 qui permettait de cuire un kilo de frites avec une cuillère d’huile, plutôt que dans un bain d’huile. L’idée de départ était de cuisiner léger, moins gras. C’est un autre acteur du marché, Philips qui est à l’origine du terme « Airfryer ». Aujourd’hui l’offre est pléthorique. Dans un comparatif, l’UFC Que choisir a testé pas moins de 53 modèles. Une dizaine de marques (Philips, Ninja, Moulinex, Tefal, Cosori, Russell Hobbs, Braun, Silvercrest, etc.) se partagent le marché. Les appareils affichent des capacités allant de 2 à 10 litres, des fonctionnalités variées (double panier, connectivité, multifonctions), et des prix compris entre 29 et 300 €. L’entreprise américaine Ninja Kitchen revendique 40 % de part de marché en France, suivie de Philips et Moulinex.

Le succès de l’airfryer a été porté par des campagnes publicitaires et médiatiques, l’appui de chefs de renom et d’influenceurs. La presse soulignant ses avantages diététiques et économiques. La stratégie commerciale a aussi été soutenue par le bouche-à-oreille. « Je ne cuisine plus qu’avec mon airfryer, nous dit par exemple Catherine, 57 ans. Il a remplacé mon four que je pense remiser ».

Une sorte de mini four à chaleur tournante

Jean François, 63 ans partage cet avis « C’est l’appareil idéal pour l’homme urbain qui fait sa cuisine tout seul, ou pas d’ailleurs. Rien que parce qu’il permet de réaliser des économies d’énergie. Je suis intarissable sur ce sujet. Dans mon appartement parisien j’ai un problème de place, pas assez de placards pour ranger casseroles et poêles, pas la place d’avoir un four. C’est en quelque sorte un four à chaleur tournante, de petite taille. Il me permet aussi de me passer de mes plaques. Mon airfryer est d’ailleurs posé dessus. Je cuis même mes œufs sur le plat avec, et de manière générale, tout ce que je faisais à la poêle : steack, darne de saumon, ou au four comme le poulet rôti. Ce qu’il ne fait pas : cuire le riz, les pâtes, les haricots verts et les plats en sauce (bourguignon, blanquette…). Car il est interdit de mettre de l’eau dans un airfryer. En effet, les résistances sont trop près des produits. On ne peut pas faire cuire de légumes… ».

Il m’envoie son pense bête de températures et temps de cuisson qui comprend pourtant bien des légumes : Asperges, haricots verts, choux-fleurs, carottes…. Cuisiner plus de légumes, c’est justement la motivation de Nathalie 55 ans pour son achat. « C’est pour le studio de ma fille qui a peu de place. Avec cet appareil, je veux l’inciter à se cuisiner davantage de légumes. Pour moi qui possède déjà un four, un micro-onde, un Thermomix et des plaques, je pense en revanche que ce serait un achat inutile ».


En savoir plus sur Magazine de l'homme urbain

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

articles récents
Tendances de la mode homme

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.